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Zinemaldia

'Bertsolari' : fascinante plongée dans les mystères de l'improvisation

Rédaction

18/09/2011

Présenté au festival de Donostia, "Bertsolari" pénètre dans les mystères d'une tradition orale qui a survécu dans très peu d'endroits, mais qui vit son essor au Pays Basque depuis trois décennies.

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Le documentaire ''Bertsolari'' d'Asier Altuna, présenté samedi au festival de cinéma de San Sebastian, nous plonge dans le monde de l'art du bertsolarisme (improvisation chantée, versifiée et rimée), à travers un regard épique centré plus sur le présent que sur le passé d'une tradition dont les jeunes générations ont pris le relais, garantissant la continuité.

Présenté hors concours au festival de San Sebastian, "Bertsolari" est un documentaire qui pénètre dans les mystères d'une tradition orale qui a survécu dans très peu d'endroits du monde, mais qui vit son essor parmi les bascophones depuis trois décennies.

Plus de 1.700 joutes de bertsolaris se produisent chaque année au Pays Basque, avec des championnats comme celui de Bilbao en 2009 qui a réuni 14.000 spectateurs lors de la finale et qui a servi de fil conducteur au film d'Asier Altuna.

Asier Altuna (Bergara, Pays Basque sud, 1969), prix du meilleur jeune réalisateur en 2005 pour "Aupa Etxebeste!", avait décidé de réaliser "Bertsolari" pour essayer de transmettre au grand public l'émotion que suscite l'écoute de ces improvisateurs, dont la voix est l'unique support d'un spectacle qui brille par son énorme sobriété.

Un autre objectif est de faire connaître bien au-delà du Pays Basque cet art du bertsolarisme qui reflète l'amour inébranlable des Basques pour leur langue.

"Le film est né avec une "vocation universelle"", a expliqué Asier Altuna dans un entretien au Journal du Pays Basque. "C'est-à-dire avec un scénario dans lequel nous essayons d'expliquer le bertsolarisme au public qui méconnaît ce phénomène."

Or, même les amateurs du bertsolarime, les "bertsozale", ont de quoi se régaler. Ils peuvent y découvrir des aspects du bertsolarisme qu’ils n’auraient jamais soupçonnés.

Au lieu d'évoquer un passé lointain, le documentaire se centre sur l'époque contemporaine afin de témoigner de la vigueur de la tradition.

Andoni Egaña, plusieurs fois vainqueur du titre de champion d'Euskadi, et Maialen Lujambio, la première femme à remporter un championnat (celui de 2009), sont quelques-uns des protagonistes du film, dans lequel apparaissent aussi les improvisateurs Miren Amuriza et Jon Sarasua, l'anthropologue Joseba Zulaika et l'expert en tradition orale John Miles Foley. Mais aussi Fermin Muguruza en produisant avec "Negu Gorriak" son "Bertso-Hop", une adaptation moderne du bertsolarisme.

 

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