Cinéma
Gartxot à la conquête du Pays Basque nord
Rédaction
11/08/2023
Le film "Gartxot" débarque en Pays Basque nord. Gartxot est devenu le symbole de l'opposition à la conquête de la Navarre et de la revendication de la création en basque.
Le film "Gartxot, konkista aitzineko konkista" (Gartxot, la conquête avant la conquête), le premier dessin animé pour adultes entièrement en basque, pourra être vu à partir de ce week-end en Pays Basque nord.
Le film sera présenté le samedi 18 février à 21h00 à Mauléon au cinéma Maule Baitha au cours d'une journée animée, en présence des acteurs souletins ayant prêté leur voix à la réalisation du film. Après la représentation à Mauléon, d'autres diffusions sont prévues, notamment le 23 février à Saint Palais (18h00), le 20 mars au Royal de Biarritz et le 10 avril au cinéma Haritz Barne d'Hasparren.
Mis en scène par Juanjo Elordi et Asisko Urmeneta, "Gartxot" a été produit par Somuga ekoizpena sur une musique de Benito Lertxundi et les voix des acteurs et chanteurs souletins.
Quatre années de travail ont donné lieu à la réalisation d'un projet audacieux : un design novateur des personnages, des paysages d'un romantisme époustouflant, l'utilisation d'un basque non conventionnel, un scénario qui veut d'avantage toucher le cœur que la raison….
Le projet a vu le jour grâce à de nombreuses aides institutionnelles (gouvernement basque, Institut Culturel Basque, EITB, etc.), mais aussi et surtout grâce au soutien "mortal et plein de dynamisme" de trois acteurs: la vallée de Zaraitzu, la mairie d'Itzaltzu et l'association Gartxot Ekimena, composée par les habitants de Zaraitzu.
Un cri en faveur de la langue basque
Le film est basé sur une histoire d'Arturo Campion (1854-1937). L'écrit raconte l'histoire d'un barde du 19e siècle qui chante le souvenir de son pays et qui perpétue sa culture. Or, le nouvel abbé de Roncevaux veut exiler Gartxot et kidnapper son fils Mikelot pour en faire un moine chantant en latin. Mais Mikelot fuit et recommence à chanter en basque avec son père de village en village.
L'Eglise, considérant chaque représentation des bardes comme un défi, va envoyer les soldats à leur poursuite, jusqu'à les encercler et ne leur laisser qu'une seule issue: la tragédie. Nous sommes au XIIème siècle, et la conquête d'avant la conquête a débuté.
Arturo Campion avait rédigé "Gartxot, Itzaltzuko bardoa" (Gartxot, le barde d'Itzaltzu) en 1917, inspiré d'une histoire sombre et obscure de Zaraitzu, avec l'intention de retranscrire un événement situé dans un endroit qui sera primordial dans l'histoire de la Navarre: le Ronceveaux du XIIème siècle.
"Gartxot" est un cri en faveur de la langue basque, mais également une façon de raconter la conquête de la Navarre et la tentative pour faire disparaitre la culture basque. Depuis la production de Gartxot, une chose qu'Arturo Campion n'aurait pas imaginé s'est produit: Gartxot est devenu le symbole de l'opposition à la conquête, la revendication de la création en basque.
C'est ainsi que l'ont interprété tous les collectifs ayant repris le personnage de Campion: à Buenos Aires en 1948 pour les exilés, à Pampelune dans les années 80, en 1981 sur l'album de Benito Lertxundi, en 2003 par Asisko Urmeneta et Marko Armspache pour la réalisation de la bande dessinée récompensée par le prix Corse Méditerrané...
La musique a une grande importance dans le film, pas seulement parce qu'il raconte l'histoire d'un barde: Benito Lertxundi, en plus de sa participation à l'enregistrement de la voix d'un des personnages avec Olatz Zugasti, nous offre des chants appartenant à son album et revisités pour l'occasion.
Pour compléter la bande sonore, des personnes ayant eu des rôles dans les pastorales souletines ont également prêté leur voix afin d'interpréter les versets et les chants. Mixel Etxekopar interprète Gartxot, et Luxi Agergarai et Maika Etxekopar donnent vie à Mikelot et Xune. Ces dernières, ainsi que d'autres voix du film sont les chanteuses du groupe Amaren Alabak.
Le film a été enregistré en basque. Il n'est pas doublé: les voix n'ont pas été enregistrées sur les images animées, au contraire, ce sont les images qui ont été superposées aux voix interprétées par les acteurs. C'est donc une version originale basque. Des sous titres sont cependant réalisés en espagnol, en français, en galicien et en catalan.
Le film "Gartxot, konkista aitzineko konkista" (Gartxot, la conquête avant la conquête), le premier dessin animé pour adultes entièrement en basque, pourra être vu à partir de ce week-end en Pays Basque nord. Le film sera présenté le samedi 18 février à 21h00 à Mauléon au cinéma Maule Baitha au cours d'une journée animée, en présence des acteurs souletins ayant prêté leur voix à la réalisation du film. Après la représentation à Mauléon, d'autres diffusions sont prévues, notamment le 23 février à Saint Palais (18h00), le 20 mars au Royal de Biarritz et le 10 avril au cinéma Haritz Barne d'Hasparren. Mis en scène par Juanjo Elordi et Asisko Urmeneta, "Gartxot" a été produit par Somuga ekoizpena sur une musique de Benito Lertxundi et les voix des acteurs et chanteurs souletins. Quatre années de travail ont donné lieu à la réalisation d'un projet audacieux : un design novateur des personnages, des paysages d'un romantisme époustouflant, l'utilisation d'un basque non conventionnel, un scénario qui veut d'avantage toucher le cœur que la raison…. Le projet a vu le jour grâce à de nombreuses aides institutionnelles (gouvernement basque, Institut Culturel Basque, EITB, etc.), mais aussi et surtout grâce au soutien "mortal et plein de dynamisme" de trois acteurs: la vallée de Zaraitzu, la mairie d'Itzaltzu et l'association Gartxot Ekimena, composée par les habitants de Zaraitzu. Un cri en faveur de la langue basque Le film est basé sur une histoire d'Arturo Campion (1854-1937). L'écrit raconte l'histoire d'un barde du 19e siècle qui chante le souvenir de son pays et qui perpétue sa culture. Or, le nouvel abbé de Roncevaux veut exiler Gartxot et kidnapper son fils Mikelot pour en faire un moine chantant en latin. Mais Mikelot fuit et recommence à chanter en basque avec son père de village en village. L'Eglise, considérant chaque représentation des bardes comme un défi, va envoyer les soldats à leur poursuite, jusqu'à les encercler et ne leur laisser qu'une seule issue: la tragédie. Nous sommes au XIIème siècle, et la conquête d'avant la conquête a débuté. Arturo Campion avait rédigé "Gartxot, Itzaltzuko bardoa" (Gartxot, le barde d'Itzaltzu) en 1917, inspiré d'une histoire sombre et obscure de Zaraitzu, avec l'intention de retranscrire un événement situé dans un endroit qui sera primordial dans l'histoire de la Navarre: le Ronceveaux du XIIème siècle. "Gartxot" est un cri en faveur de la langue basque, mais également une façon de raconter la conquête de la Navarre et la tentative pour faire disparaitre la culture basque. Depuis la production de Gartxot, une chose qu'Arturo Campion n'aurait pas imaginé s'est produit: Gartxot est devenu le symbole de l'opposition à la conquête, la revendication de la création en basque. C'est ainsi que l'ont interprété tous les collectifs ayant repris le personnage de Campion: à Buenos Aires en 1948 pour les exilés, à Pampelune dans les années 80, en 1981 sur l'album de Benito Lertxundi, en 2003 par Asisko Urmeneta et Marko Armspache pour la réalisation de la bande dessinée récompensée par le prix Corse Méditerrané...La musique a une grande importance dans le film, pas seulement parce qu'il raconte l'histoire d'un barde: Benito Lertxundi, en plus de sa participation à l'enregistrement de la voix d'un des personnages avec Olatz Zugasti, nous offre des chants appartenant à son album et revisités pour l'occasion. Pour compléter la bande sonore, des personnes ayant eu des rôles dans les pastorales souletines ont également prêté leur voix afin d'interpréter les versets et les chants. Mixel Etxekopar interprète Gartxot, et Luxi Agergarai et Maika Etxekopar donnent vie à Mikelot et Xune. Ces dernières, ainsi que d'autres voix du film sont les chanteuses du groupe Amaren Alabak. Le film a été enregistré en basque. Il n'est pas doublé: les voix n'ont pas été enregistrées sur les images animées, au contraire, ce sont les images qui ont été superposées aux voix interprétées par les acteurs. C'est donc une version originale basque. Des sous titres sont cependant réalisés en espagnol, en français, en galicien et en catalan.