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Fraude

Spanghero : EH Bai réclame la démission de Barthélemy Aguerre

Rédaction

27/02/2013

Euskal Herria Bai (EH Bai) réclame la démission de Barthélemy Aguerre en tant que PDG de l'entreprise Spanghero (Lur Berri) et conseiller général de Saint-Palais, si les accusations sont avérées.

Euskal Herria Bai (EH Bai), la coalition abertzale de gauche du Pays Basque nord, réclame la démission de Barthélemy Aguerre en tant que PDG de l'entreprise Spanghero (groupe Lur Berri) et conseiller général de Saint-Palais, si les accusations qui pèsent sur lui dans le scandale de la viande de cheval, vendue pour du bœuf, sont avérées.

"Si les accusations qui pèsent sur M. Aguerre, en tant que PDG de l'entreprise Spanghero, sont avérées, il se doit, à notre sens, de démissionner de ses fonctions de direction mais, aussi de son poste de conseiller général, étant donné ses pratiques peu exemplaires pour un élu," a dit la coalition abertzale dans un communiqué diffusé ce mercredi 27 février.

Selon EH Bai, l'affaire de la viande chevaline montre "la plus mauvaise face de la mondialisation de l'économie". "La société Spanghero importe de la viande roumaine à très prix bas, alors même que localement les paysans produisent de la viande bovine de qualité," dénonce la coalition, appelant à privilégier les "circuits courts" et à "agir pour une relocalisation de l'économie".

Les abertzales n'hésitent pas à pointer du doigt directement Barthelemy Aguerre, PDG de Spanghero, mais aussi conseiller général du canton d'Amikuze (Saint-Palais), suppléant du député de la IVe circonscription Jean Lassalle.

"M. Aguerre met en danger le développement local, dont Lur Berri est un acteur important," dénonce EH Bai. "Il a mené, années après années, cette coopérative à l'origine créée par les agriculteurs pour leurs intérêts, dans le chemin extrêmement glissant de la finance, avec une politique d'expansion par rachats de sociétés". Pour EH Bai, Lur Berri doit "redevenir un outil au service des paysans et de l'agriculture locale".

La coalition abertzale a également exprimé sa solidarité envers les salarié(e)s de Spanghero et du groupe Lur Berri. "Ceux-ci subissent de longue date une politique sociale du groupe, peu respectueuse des droits des salariés. Aujourd'hui, avec cette affaire, ils sont encore une fois victimes des orientations ultralibérales prises par leurs dirigeants," a dit la coalition.

L'entreprise Spanghero aurait demandé au tribunal de Carcassonne d'ouvrir une procédure de sauvegarde, selon Les Echos de ce mercredi 27 février.