Pays Basque nord
Un géant du soufre s'annonce ''tout seul'' sur le Port de Bayonne
Rédaction
eitb.com
25/10/2011
6 millions d'euros pour l'importation et la transformation de 200.000 tonnes de soufre à Anglet, sur la zone portuaire : le silence institutionnel qui accompagne cette signature interroge.
Le groupe Adisseo, le plus gros consommateur de soufre en France, a confirmé à EITB un projet d'investissement très important sur la zone portuaire de Bayonne (Pays Basque nord) pour la création d'un terminal d’importation et de fondoir de soufre solide, à l'horizon 2012.
Cette communication, relayée par la revue Usine Nouvelle du mardi 24 octobre, précise qu'un accord a été signé entre cette multinationale (chiffre d'affaires d'un milliard d'euros, filiale d'un autre géant chinois Bluestar) et la SOBEGI (Société Béarnaise de Gestion Industrielle) basée à Lacq.
L'investissement est conséquent, 6 millions d'euros, afin de permettre la reconversion du terminal IPBB (Installations portuaires de Bayonne Blanc-Pignon), situé plus précisément à Anglet.
Localement, cette annonce spectaculaire de l’un des leaders mondiaux des additifs dans le secteur de l’alimentation animale n'a donné lieu à aucune communication institutionnelle, interrogeant sur un effet d'annonce possible du groupe Adisseo, ou sur une prudence "empirique" de ceux qui combattent l'affaiblissement de l'activité économique locale.
En effet, du côté de la CCI de Bayonne, en charge de la gestion de la zone portuaire, réponse est faite qu'il n'y a pas pour l'heure sujet à communiquer, quand l'article de l'Usine Nouvelle repose pourtant sur un communiqué de presse du groupe, confirme-t-on chez Adisseo.
Nous n'avons pu joindre le Cabinet du Maire d'Anglet, mais du côté d'Adisseo, son service communication précise que "l'investissement se fera à Anglet, mais la municipalité préfère que l'on communique pour l'instant sur la notion de "zone portuaire de Bayonne' ".
Sans doute que la pérénnité souhaitée de l'importation de cette matière première essentielle aux deux groupes industriels, ou la perspective d'un accès maritime pour 200.000 tonnes de soufre par an, aurait pu trouver un écho plus enthousiaste.
La société Sobegi, propriétaire et exploitant du site angloy, filiale de Total et d'une branche de GDF-Suez, est également gestionnaire du site de Lacq et Mourenx (Béarn).
La polémique toujours vivace sur le projet de transfert de nitrate d'ammonium du groupe suédois Yara, entre le bassin de Lacq et le Port de Bayonne, trouvera-t-il un pendant plus heureux avec ce dossier ?