Port de Bayonne
Pollution olfactive : toujours pas d'amélioration à LBC Sotrasol
Rédaction
20/04/2011
La pollution olfactive n'a pas disparu à LBC Sotrasol, a dénoncé le CADE. Au contraire, "l'air est de plus en plus souvent irrespirable sur les communes de Boucau, Tarnos, Anglet et Bayonne."
Malgré l''entrée en fonctionnement d''un nouveau système de traitement des vapeurs d''essence de papeterie, la pollution olfactive n''a pas disparu à LBC Sotrasol, spécialisée dans le stockage de produits chimiques à Tarnos, a dénoncé le collectif des associations de défense de l''environnement (CADE), qui demande aux services de l''État de "sanctionner le non-respect de la réglementation".
Les pollutions atmosphériques avec dégagement de mauvaises odeurs sont telles que "l''air est de plus en plus souvent irrespirable sur les communes de Boucau, Tarnos, Anglet et Bayonne," selon un communiqué du CADE envoyé ce mercredi après la réunion annuelle obligatoire des installations classées SEVESO.
Début septembre 2010, la société LBC avait déjà fait la Une pour avoir été à l''origine d''une pollution olfactive ressentie à Boucau et Tarnos. Un mois plus tard, le responsable de LBC, Philippe Ivandekics avait annoné que des travaux d''amélioration étaient en cours et qu''au terme de ses travaux "90% des pollutions atmosphériques (...) devraient disparaître," selon un article du Sud Ouest.
Néanmoins, les vapeurs produites lors de la manipulation et du stockage d''essence de papeterie continuent de générer "régulièrement" des nuisances et des incommodités dans les communes voisines, selon le CADE.
"Cela a notamment été le cas du 27 février au 6 mars dernier à Anglet où l''air était irrespirable sur un rayon de plus de 3 kilomètres," indique le collectif dans son communiqué. "Les plaintes s''accumulent auprès des élus des diverses communes concernées", indique le CADE.
Les explications de l''industriel selon lesquelles les épisodes de pollution sont aujourd''hui dus au transbordement de l''essence de papeterie par bateau"ne sont pas crédibles", selon le CADE: "les odeurs se dispersent aux alentours aussi bien la semaine que le week-end alors que les transbordements ne sont pas effectués le dimanche".
L''essence de papeterie étant un produit inflammable, explosif et toxique par inhalation, par contact et par ingestion, et aucune garantie n''ayant été avancée quant à son inocuité sur les populations environnantes, le CADE demande aux services de l''État "d''effectuer des contrôles plus rigoureux, defaire appliquer la législation de manière plus stricte et desanctionner le non-respect de la réglementation".
Des installations vieillissantes et un risque de boil over
En août et septembre 2010, l''industriel de LBC Sotrasol a connu trois incidents. Deux d''entre eux ont été dus à des fuites, l''un sur un bac et l''autre sur une canalisation. Le troisième incident faisait suite à une erreur de manipulation.
Même si les conséquences de ces incidents ont été minimes, le sous-préfet de Bayonne dans un courrier du 22 novembre 2010, a évoqué "des questionnements sur le vieillissement des installations et les procédures", rappelle le communiqué du CADE.
Ces interrogations interviennent alors même que LBC "n''est pas à l''abri du phénomène de boil over", a averti le collectif. Ce phénomène explosif peut engendrer lors de l''incendie d''une cuve la création d''une boule de feu qui se répandrait dans un rayon de plus de 550 mètres à la ronde.
Et penser que le Port de Bayonne est en train d''étudier le projet du groupe chimique Yara de Pardies (bassin de Lacq) de transborder 20.000 tonnes de nitrate d''ammonium près de cette entreprise.