Hazketa
Les terres contaminées de Marinadour inquiètent Hazketa
Rédaction
20/11/2012
L'association Hazketa 2010 s'inquiète des camions qui déposent à Hasparren des tonnes de terres contaminées issues du site Marinadour.
L'association Hazketa 2010, membre du Collectif des associations de défense de l'environnement (CADE), s'inquiète de la noria de camions qui dépose des tonnes de terres contaminées issues du site Marinadour (Bayonne) au centre d'enfouissement technique (CET) d'Hazketa à Hasparren.
L'association a observé ces derniers jours une "fréquence inhabituelle de camions de terre" arrivant à la décharge d'Hazketa. Le mercredi dernier, 14 novembre, par exemple, pas moins de 31 camions transportant 715 tonnes de "terres ou minéraux faiblement contaminés" seraient entrés sur le site, selon Miren Amestoy, présidente de l'association. Les sols pollués figurent pourtant parmi les "déchets interdits", selon un arrêté préfectoral de 1995.
À la demande de l'association sur la provenance de ces terres, le Syndicat Bil Ta Garbi a affirmé que ces terres proviennent du site de Marinadour de Bayonne, un terrain "hautement pollué" dédié à un projet immobilier du groupe Kaufman & Broad, a indiqué Miren Amestoy.
Dans une lettre ouverte adressée au Président du syndicat Bil Ta Garbi, gestionnaire d'Hazketa - et dont une copie a étéau sous-préfet, à la DREAL, et au maire de Hasparren -, l'associationHazketa a demandé des éclaircissements.
"Pour quelle raison ces déchets interdits arrivent-ils à Hasparren?," se demande Miren Amestoy. "Quel est le tonnage entré sur Hasparrren? Quelles sont les destinations des terres fortement contaminées? Quid des analyses de toutes les terres? Quelles garanties pouvez-vous apporter pour assurer la mise en place effective d'un processus de dépollution de ces terres?," ajoute-t-elle, en reprenant des questions posées aussi par le CADE il y a un an, mais toujours sans réponse.
"Par souci de transparence, nous demandons d'une part que l'apport de ces terres soit stoppée jusqu'à l'obtention de réponses satisfaisantes sur toutes nos interrogations et d'autre part que notre association puisse faire un contrôle inopiné de ces terres," conclut-elle dans sa lettre.