Corruption
Le roi d'Espagne embarrassé par son gendre Iñaki Urdangarin
Rédaction
19/02/2013
Iñaki Urdangarin, le gendre basque du roi d'Espagne, doit comparaître devant les juges ce samedi dans le cadre d'une enquête pour corruption.
Iñaki Urdangarin, le gendre basque du roi d'Espagne, doit comparaître devant les juges ce samedi 23 février à Palma de Majorque dans le cadre d'une enquête pour corruption qui touche de plus en plus la famille royale.
Marié avec l'Infante Cristina, la fille cadette du roi, Iñaki Urdangarin est soupçonné avec son ancien associé Diego Torres d'avoir fraudé, falsifié des documents et détourné plusieurs millions d'euros d'argent public via l'institut Noos, une société de mécénat qu'il a présidée entre 2004 à 2006.
Sur les cinq membres du Conseil d'administration de l'Institut Noos, la seule à ne pas avoir été inculpée par le juge est l'Infante Cristina. Bien qu'elle n'ait pas été convoquée par le juge, pour le moment, la famille royale se trouve de plus en plus liée au scandale de corruption.
La défense de l'associé d'Iñaki Urdangarin, Diego Torres, a fourni au juge près de 200 couriers électroniques, dont plusieurs prouveraient l'implication de l'Infante Cristina et du roi d'Espagne. Selon Diego Torres, "la Maison du Roi supervisait les activités de l'Institut Noos", pointant directement vers le roi.
En plus, selon Diego Torres, cité par le quotidien El Mundo, Corinna Zu Sayn-Wittgenstein (décrite par la presse espagnole comme "l'amie" du roi, mais décrite par la presse française comme "la maîtresse") aurait également échangé des courriers avec Iñaki Urdangarin pour faire entrer ce dernier dans le comité de direction d'une fondation sportive et percevoir un salaire de 200.000 euros .
"Excusez mon silence ces derniers jours, je voulais en référer à mon beau-père" avant "de vous répondre", aurait écrit en mars 2005 Iñaki Urdangarin à Corinna Sayn-Wittgenstein.
Fin janvier, le juge a réclamé à Iñaki Urdangarin une caution de 8,189 millions d'euros. N'ayant pas déposé la caution, Iñaki Urdangarin a dû fournir au tribunal une liste de ses biens pouvant être saisis en compensation.
Alors que le pays souffre un taux de chômage de 26 % (six millions de personnes), l'indignation populaire ne cesse de croître à tel point que plusieurs sociologues n'excluent pas une possible explosion sociale.