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Alimentation

Viande de cheval : Bruxelles confirme la fraude alimentaire

Rédaction

17/04/2013

Les résultats des tests pratiqués à la suite du scandale de la viande de cheval "confirment que nous sommes en présence d'un problème de fraude alimentaire et pas de sécurité alimentaire".

Les résultats des tests organisés à l'échelle de toute l'Union européenne pour établir la présence d'ADN de cheval en substitution de viande de boeuf confirment qu'il existe un problème de fraude alimentaire. La France est le pays européen avec le taux le plus important de produits contenant de la viande de cheval.

Lancés le mois dernier, les tests réalisés à la suite du scandale lié à la viande chevaline ont révélé que moins de 5% des produits analysés en Europe contenaient de l'ADN de cheval et que 0,5% environ des carcasses de cheval analysées contenaient des résidus de phénylbutazone. En France, 13,3% des 353 tests effectués se sont révélés positifs.

Les résultats "confirment que nous sommes en présence d'un problème de fraude alimentaire et pas de sécurité alimentaire," a déclaré M. Tonio Borg, membre de la Commission chargé de la santé et de la protection des consommateurs. "Dans les prochains mois, la Commission va proposer de renforcer les contrôles tout au long de la chaîne alimentaire, dans le droit fil des enseignements tirés," a-t-il ajouté.

Les autorités compétentes ont effectué 7 259 tests dans les 27 pays de l'UE: 4 144 tests portaient sur la présence d'ADN de cheval, et 3 115 sur celle de phénylbutazone. De l'ADN de cheval a été mis en évidence dans 193 échantillons (soit 4,66% des produits analysés) et 16 échantillons contenaient des traces de bute (soit 0,51% du total), a indiqué la Commission européenne dans un communiqué.

De son coté, la Direction de l'alimentation (DGAL) a pratiqué 200 prélèvements sur des "minerais de boeuf", ces bas morceaux vendus à l'industrie, dans 46 départements. Les résultats ont montré que "30 échantillons sur 200 contenaient de la viande de cheval," a indiqué le ministère de l'Agriculture.

Le ministre de la consommation, Benoît Hamon, présentera le 2 mai en Conseil des ministres un projet de loi qui prévoit de renforcer les sanctions en cas de fraude. "Les fraudes les plus graves seront ainsi passibles de 5 ans de prison et 600.000 euros d'amende (3 millions d'euros pour les personnes morales)", indique le ministère.