Grève
Mobilisation contre l'austérité
Rédaction
14/11/2012
Plusieurs pays de l'Europe se sont mobilisés mercredi contre les politiques d'austérité menées par leurs gouvernements. Faible mobilisation au Pays Basque.
Les pays de l'Europe, surtout du sud, se sont mobilisés ce mercredi 14 novembre contre l'austérité et pour l'emploi et la solidarité. Au moins 23 pays de l'Union européenne ont répondu à l'appel à la mobilisation de la Confédération européenne des syndicats (CES). Une grève générale a eu lieu en Espagne et au Portugal, des manifestations et arrêts de travail en Grèce, en Italie, en France.
Au Pays Basque nord, la CFDT, CGT, FSU, Solidaires et UNSA ont appelé à la mobilisation. Un rassemblement a eu lieu ce mercredi matin devant la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bayonne. Une motion a été remise aux représentants du Medef et de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises.
460 manifestants a #Bayonne contre les politiques d#austerite qui creent de misere#EELV #paysbasque #eh twitter.com/cecile_stmarti…
— Cecile Saint-Martin (@cecile_stmartin) Novembre 14, 2012
Au Pays Basque sud, la grève générale a été moins suivie qu'en Espagne. Les principaux syndicats basques, ELA et LAB, n'ont pas appelé à la grève. Des milliers de personnes ont défilé dans les principales villes de la Communauté autonome basque.
Les organisateurs de ce mouvement européen appellaient à manifester contre des politiques d'austérité qui, disent-ils, prolongent et accentuent la crise économique et sociale née de la crise de la dette souveraine.
"Les politiques d’austérité organisent la baisse des salaires et des pensions, la destruction des droits sociaux, de la négociation collective et des services publics, et provoquent récession, chômage, précarité et misère," estime le Collectif pour un audit citoyen.
Cette mobilisation européenne "témoigne d'une convergence des mobilisations qui se sont construites dans de nombreux pays contre ces politiques imposées sans débat démocratique, et qui mènent l’Europe dans le gouffre," ajoute le collectif, qui mène depuis des mois une mobilisation unitaire pour dénoncer "l'instrumentalisation de la dette publique et l'imposition de politiques d'austérité économiquement stupides, écologiquement irresponsables et socialement injustes".
En Espagne, où le chômage touche un quart de la population active, le rejet de la rigueur mise en oeuvre par le gouvernement de Mariano Rajoy a franchi un degré supplémentaire après l'émoi provoqué par le suicide d'une femme du Pays Basque qui ne pouvait plus rembourser son emprunt immobilier. Amaia Egaña s'est défenestrée.
Depuis l'explosion de la bulle immobilière en 2008, près de 400.000 logements ont fait l'objet de saisies à la demande des banques espagnoles, qui ont bénéficié d'un plan de soutien financé par de l'argent public.