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Chili

Paco Etxeberria participe à l'exhumation de Pablo Neruda

Rédaction

08/04/2013

L'exhumation de la dépouille du poète chilien Pablo Neruda a débuté au Chili pour tenter d'élucider les causes de sa mort. Parmi les médecins légistes se trouve le Basque Paco Etxeberria.

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Paco Etxeberria, médecin légiste du Pays Basque, participe depuis ce lundi 8 avril aux opérations d'exhumation de la dépouille du poète chilien Pablo Neruda à Isla Negra, au Chili, afin d'élucider les circonstances de son décès.

Selon la version officielle, Pablo Neruda serait mort d'un cancer le 23 septembre 1973, 12 jours après le coup d'État d'Augusto Pinochet contre le président socialiste Salvador Allende, ami du poète communiste. Or, cette version est de plus en plus contestée.

La justice chilienne a ordonné l'exhumation des restes du poète en mars dernier à la demande du Parti communiste du Chili. Ce dernier a saisi la justice après que le chauffeur de Pablo Neruda, Manuel Araya, avait dit que le poète a été assassiné en recevant une injection létale commanditée par la dictatur alors qu'il était hospitalisé à la clinique Santa Maria à Santiago.

Depuis ce lundi, une équipe de médecins légistes chiliens et internationaux, dont le Basque Paco Etxeberria, ont procédé aux prélèvements des restes du poète pour déterminer s'ils peuvent trouver des traces de substances nocives. Malgré l'aide de nouvelles technologies, l'enquête s'annonce difficile. Enterré tout près de la mer, le corps a été exposé depuis 40 ans à l'eau et au sel.

En attendant, un extrait de l'autobiographie de Neruda, Confieso que he vivido (J'avoue que j'ai vécu), paru en 1974 à titre posthume:

"Je veux vivre dans un pays où il n'y ait pas d'excommuniés.Je veux vivre dans un monde où les êtres soient seulement humains, sans autres titres que celui-ci, sans être obsédés par une règle, par un mot, par une étiquette.Je veux qu'on puisse entrer dans toutes les églises, dans toutes les imprimeries.Je veux qu'on n'attende plus jamais personne à la porte d'un hôtel de ville pour l'arrêter, pour l'expulser.Je veux que tous entrent et sortent en souriant de la mairie.Je ne veux plus que quiconque fuie en gondole, que quiconque soit poursuivi par des motos.Je veux que l'immense majorité, la seule majorité : tout le monde, puisse parler, lire, écouter, s'épanouir."