Présidentielle vénézuélienne
Chavez favori, mais son adversaire rattrape son retard
Rédaction
05/10/2012
Le président vénézuélien Hugo Chavez brigue dimanche un nouveau mandat de six ans. Si Chavez est favori, son adversaire, Henrique Capriles Radonski, rattrape son retard.
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Fin de campagne électorale au Venezuela. Le président Hugo Chavez, qui brigue dimanche un nouveau mandat de six ans, a rassemblé des centaines de milliers de partisans à Caracas. De son côté, son principal opposant, Henrique Capriles Radonski, boucle sa campagne de terrain et comble une partie de son retard.
Réunis jeudi soir sous une pluie diluvienne, les militants pro-Chavez ont défilé dans la capitale, en portant des T-shirts sur lesquels était inscrit "Tout le monde doit voter Chavez le 7 octobre!". Les milliers de militants avaient rejoint la capitale par bus, pour le dernier meeting de campagne du président sortant.
Plusieurs dizaines de milliers de fonctionnaires avaient cessé le travail jeudi pour rejoindre le cortège. L'adversaire d'Hugo Chavez dans la course à la présidentielle a d'ailleurs condamné le gouvernement pour avoir distribué aux fonctionnaires des T-shirts à l'effigie de Chavez et de les avoir incités à participer à la manifestation.
Après 14 ans à la tête du pays, Hugo Chavez séduit ses électeurs et les a convaincus qu'il n'était rien de moins que leur sauveur. "Je pense que les gens vont voter pour lui car il a un bon bilan. Les autres candidats n'ont encore rien fait de concret", estime Kengly Sanabria, une militante, ajoutant: "avec Chavez, nous avons un avenir plus sûr".
"Je soutiens Chavez, je crois qu'il peut assurer l'avenir de mon fils", explique Kengly Sanabria, une future maman de 21 ans qui suit un cursus universitaire en candidat libre à l'université publique. Selon elle, sans l'action du président sortant, elle n'aurait jamais pu payer les frais de scolarité.
Dans la foule, beaucoup considèrent que "El Comandante" ("le Commandant") est le premier président qui se soit sincèrement occupé de son peuple.
Sous la présidence d'Hugo Chavez, plus de 300 milliards de dollars ont été consacrés au "développement social", assure le gouvernement, citant l'exemple des universités. Le nombre d'étudiants dans les universités est passé de 894.000 en 2000 à 2,3 millions en 2010.
Les Vénézuéliens ne peuvent pas prendre le risque de laisser gagner M. Capriles, ce dernier va supprimer les millions de subventions dont dépendent ces programmes, a déclaré Hugo Chavez à propos de son adversaire. Ce qu'a rapidement nié l'opposition.
De son côté, le candidat Henrique Capriles Radonski s'est amusé à appeler cette élection "David contre Goliath". En effet, tous les observateurs reconnaissent qu'Hugo Chavez dispose d'un avantage certain en tant que président sortant. Le pays compte 18,9 millions d'électeurs, et au moins 2,4 millions dépendent d'emplois liés au gouvernement.
Selon certains sondages récents, Chavez fait la course en tête avec 10 points d'avance sur Capriles, un ancien gouverneur, âgé de 40 ans. D'après d'autres études, en revanche, les deux candidats sont quasiment ex-aequo.
Le crime organisé, les 18% d'inflation, les accusations de corruption et l'inefficacité du gouvernement pèsent malgré tout sur le bilan de Chavez.
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