Collectivité basque
À Bayonne, le syndicat ELA interpelle Paris sur la collectivité basque
Rédaction
14/01/2013
Dans une déclaration présentée ce lundi 14 janvier à Bayonne, le syndicat ELA appelle le gouvernement français à reconnaître le Pays Basque nord.
Le syndicat ELA, majoritaire au Pays Basque sud, s'est réjoui de "l'adhésion sociale croissante au processus pour l'existence institutionnelle d'Iparralde [Pays Basque nord, ndlr]" et a réclamé au gouvernement français de "se montrer à la hauteur de la qualité démocratique du débat" en donnant satisfaction à cette revendication institutionnelle.
Réuni de façon exceptionnelle à Bayonne, dans les locaux de la Fondation Manu Robles-Arangiz, pour préparer son XIIIe congrès qui se tiendra les 23 et 24 janvier à Bilbao, le syndicat ELA a présenté ce lundi 14 janvier une déclaration concernant l'actualité d'Iparralde.
Dans cette déclaration, ELA salue toute la dynamique qui s'est produite en faveur de la reconnaissance institutionnelle du Pays Basque nord en 2012, ainsi que le large consensus qui s'est dégagé autour de cette revendication. "La revendication institutionnelle jouit aujourd'hui d'un niveau d'appui bien plus large que par le passé (...), d'une adhésion sociale plus large," souligne le syndicat dans sa déclaration.
Le syndicat basque souligne en particulier le vote quasi-unanime du Conseil des élus du Pays Basque en faveur d'une Collectivité territoriale à statut particulier le 24 novembre dernier. Ce vote, "point d'orgue de ce travail collectif", est même devenu, pour ELA, "une référence pour les organisations -y compris du Pays Basque sud- qui voulons avancer et construire l'avenir du Pays Basque".
"Nous pouvons apprendre de ce processus là que le débat loyal et rigoureux autour d'objectifs politiques et d'outils de gestion concrète rend possible l'abandon de beaucoup de préjugés entre les différents acteurs, ainsi que le dépassement des positions d'immobilisme et de blocage," estime ELA.
Par contre, ELA a durement critiqué les déclarations polémiques de Manuel Valls faisant un amalgame entre l'ETA et la collectivité basque, ainsi que l'arrestation puis remise d'Aurore Martin aux autorités espagnoles. "Il paraît évident que le gouvernement Hollande manque d'arguments politiques de poids pour freiner la dynamique basque en faveur de l'existence institutionnelle d'Iparralde," a dénoncé ELA.
Se réjouissant de l'adhésion sociale croissante au processus pour la création d'une collectivité territoriale Pays Basque, ELA espère "que le gouvernement français saura se montrer à la hauteur de la qualité démocratique du débat mené à bien en Iparralde et de l'engagement pluriel manifesté par les élus et par la société basque, déterminée à prendre les rennes de son propre avenir, et qu'il finira par donner satisfaction à cette revendication institutionnelle, au cours des mois à venir".