Collectivité basque
Pays Basque : Toujours le même Valls
Rédaction
21/01/2013
Manuel Valls a qualifié l'appel à la création d'une collectivité territoriale Pays Basque de "dangereux pour l'unité de notre pays."
Le ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls, peine à changer son discours sur le Pays Basque. Lors de l'émission politique "Dimanche+", présentée par Anne-Sophie Lapix sur Canal+, il a justifié l'extradition d'Aurore Martin et qualifié l'appel à la création d'une collectivité territoriale Pays Basque de "dangereux pour l'unité de notre pays."
Les 8 premières minutes de l'émission étaient consacrées à l'affaire Aurore Martin et le processus de paix, avec des images de la récente manifestation monstre en faveur des prisonniers basques à Bilbao et du Forum pour la paix organisé à Bayonne en décembre, reproduisant entre autres les déclarations de Frédérique Espagnac, sénatrice PS des Pyrénées-Atlantiques.
Manuel Valls a justifié l'arrestation et l'exécution du mandat d'arrêt européen à l'encontre d'Aurore Martin en estimant que "la lutte contre le terrorisme passe par la coopération avec les Espagnols et par la fin de l'ETA".
Quant aux "appels à l'indépendance, à la création d'un Pays Basque de part et d'autre de la frontière, ou d'un département Pays Basque dans notre pays, tout cela est dangereux pour l'unité de notre pays," a-t-il dit.
Selon Martine Bisauta, membre de la plate-forme Batera qui milite pour la création d'une collectivité Pays Basque, le ministre de l'Intérieur "joue avec les peurs et démontre une fois de plus sa fantastique ignorance de la question". Le secrétaire départemental de l'UMP, Max Brisson, a réagi sur son compte Twitter:
Valls considère-t-il Espagnac, Allaux et Capdevielle comme des dangers pour l'unité de la République?
— BRISSON Max (@max_brisson) Urtarrila 21, 2013
Valls sur Canal Plus au sujet des Basques Français ou le cynisme et la provocation portées à leur paroxysme
— BRISSON Max (@max_brisson) Urtarrila 21, 2013
Initialement prévue pour la fin de l'année 2012, la présentation du projet de loi de "décentralisation" aura lieu en mars. L'année 2012 s'est achevée sur "une avancée majeure pour le combat en faveur de la Collectivité territoriale Pays Basque", selon Batera. Bien que Paris peine à changer sa politique, jamais la reconnaissance institutionnelle du Pays Basque nord n'a été portée à un tel niveau et par un tel consensus.
Fin novembre, le Conseil des élus s'est prononcé à la quasi-unanimité en faveur d'une CTSP à compétences élargies. Il reste à convaincre Paris.