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Langue corse

Valls ne veut pas une deuxième langue officielle

Rédaction

03/06/2013

"Il n'est pas concevable qu'il y ait sur une partie du territoire, une deuxième langue officielle," a dit Manuel Valls, s'opposant au statut de coofficialité de la langue corse.

Manuel Valls. Photo: EFE

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls s'oppose au statut de coofficialité de la langue corse, votée par l'Assemblée de Corse en mai.

"La République a donné sa place à la langue corse et l'a reconnue. Mais il n'y a qu'une langue de la République, c'est le français. Il n'est pas concevable qu'il y ait sur une partie du territoire, une deuxième langue officielle," a dit Manuel Valls dans un entretien paru dans Corse Matin ce lundi 3 juin.

L'instauration de la coofficialité de la langue corse et du français avait été décidée le 17 mai par l'Assemblée de Corse, après deux jours de débats. Selon Manuel Valls, ce statut de coofficialité va "au-delà d'une modification du cadre législatif, car il concerne aussi des dispositions constitutionnelles."

"Lui opposer la Constitution française et ses archaïsmes jacobins est une forme de répression qui, ici, est clairement ressentie comme anti-démocratique," a estimé le député européen François Alfonsi dans un courrier adressé au ministre. En regrettant que M. Valls et d'autres membres du gouvernement ferment sans cesse "les portes du dialogue", Alfonsi appelle le ministre à donner "les signes politiques clairs d'une volonté de dialogue autour des revendications essentielles qui unissent la société corse".

La semaine dernière, Manuel Valls avait également réaffirmé son opposition à la création d'une Collectivité territoriale Pays Basque, malgré l'appel d'une large majorité du Pays Basque en faveur d'une telle Collectivité.