Conflit basque
Violence à motivation politique : 1004 morts depuis 1960
Rédaction
14/06/2013
La "violence à motivation politique" dans le conflit basque a fait au moins 1004 morts depuis 1960, selon un rapport sur les violations des droits humains.
Your browser doesn’t support HTML5 video
Dans le conflit basque, 1004 personnes ont trouvé la mort ou ont été assassinées depuis 1960 en conséquence de la "violence à motivation politique", selon un rapport sur les violations des droits humains réalisé à la demande du Gouvernement basque.
Parmi ces 1004 victimes mortelles, 837 ont été attribuées à l'ETA, 94 aux forces de la sécurité de l'État et 73 aux groupes parapoliciers ou de l'extrême droite.
Ce rapport a été réalisé dans le cadre du Plan de Paix et du Vivre ensemble 2013-2016 du gouvernement basque par Juan Maria Uriarte (évêque émérite de Donostia-San Sebastian), Jon Miren Landa (ancien responsable de la Direction des Droits de l'homme de l'exécutif basque de Juan José Ibarretxe), Manuela Carmena (juge et conseillère de l'antérieur gouvernement socialiste) et Ramon Mugica (professeur de Droit et ancien conseiller municipal du Parti populaire).
Le document comprend aussi des données sur plus de 3.700 personnes blessées en conséquence des violations des droits humains depuis 1960, et indique que sur 40.000 personnes arrêtées pendant cette période, moins de 10.000 ont été mises en examen pour leurs liens soupçonnés avec l'ETA, soit plus de 30.000 ont été laissées en liberté sans que rien ne leur soit reproché.
Par contre, le rapport n'inclut pas les personnes qui ont dénoncé des tortures à cause des "difficultés" pour enquêter sur ces violations, même si les auteurs du rapport invitent à vérifier les 5.550 plaintes déposées pour des cas de torture.
Le rapport ne comprend pas non plus les personnes mortes par "suicides, affrontements, manipulation de ses propres armes ou tirs accidentels entre corps policiers", bien que les recommandations du rapport appellent à prendre en compte les 277 personnes mortes de ces façons.