Premier tour
Régionales: victoire de l'abstention, défaite de l'UMP au 1er tour
Rédaction
eitb.com
15/03/2010
L'abstention record pronostiquée par les sondages était bien au rendez-vous du premier tour des régionales, marqué par une importante percée de la gauche et un désaveu pour la majorité.
La gauche semble partir largement favorite des élections régionales à l''issue du premier tour, sur fond d''abstention record. Le PS, donné en tête devant l''UMP, devrait bénéficier de la fusion des listes avec Europe Ecologie, tandis que le FN se place quatrième avec un bon score.
Le Parti socialiste a recueilli 29,3% tandis que l''UMP n''a obtenu que 26,15% en France métropolitaine, selon les chiffres du ministère de l''Intérieur. En troisième position, Europe Ecologie a recueilli le bon résultat attendu avec 12,4%.
A noter que le Front national a réussi un score important avec 11,7% tandis que le MoDem sombre avec 4,3%. Avec 6% pour le Front de gauche, 2,5% pour le NPA et 0,95% pour la Lutte ouvrière, la totalisation des voix à gauche devance donc nettement la droite.
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Abstention record
Reste que le plus gros score est celui de l''abstention: 53,6% des 44,2 millions d''électeurs français n''ont pas voté dimanche, soit plus d''un sur deux, contre 39,16% au premier tour des régionales de 2004.
Le taux d''abstention enregistré dimanche s''inscrit dans une tendanceà la hausse confirmée en juin dernier par les élections européennes, qui avaient été boudées par 59,37% des inscrits, après 57,21% en 2004, 53,24% en 1999 et 47,29% en 1994. Le record absolu en la matière reste détenu par le référendum pour le quinquennat de 2000, où 69,8% des électeurs ne s''étaient pas déplacés.
Les appels à la mobilisation lancés à gauche comme droite ces derniers jours n''y ont donc rien fait. En cette période de crise économique et de défiance à l''égard de laclasse politique, la campagne des élections régionales n''a pas passionné les citoyens.
Ce désintérêt peut s''expliquer par la difficulté qu''ont les électeurs à identifier les enjeux concrets du scrutin, mais aussi par une perception essentiellement administrative de l''institution régionale, considérée comme éloignée des préoccupations quotidiennes, à la différence de l''échelon municipal.
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Réactions
Martine Aubry a estimé que les responsables de l''UMP "ne veulent pas comprendre que les Français ont dit: ''nous ne voulons plus de cette politique injuste et inefficace''". Et de lancer un appel aux électeurs: "il faut amplifier le mouvement d''aujourd''hui pour faire gagner la gauche rassemblée, la gauche sociale, la gauche républicaine, la gauche écologiste".
Satisfaction affichée aussi du côté des écologistes. "Europe Ecologie est la troisième force politique" en France, a lancé Daniel Cohn-Bendit, estimant que "la gauche peut remporter toutes les régions". "La vague sera rose-verte-rouge ou elle ne sera pas. Aucune force politique, quelle qu''elle soit, ne pourra seule remporter une région", a-t-il ajouté.
A droite, les espoirs se portent sur une meilleure mobilisation au second tour. Le secrétaire général de l''UMP Xavier Bertrand a estimé dimanche soir que le "premier message" était l''abstention, refusant de parler de vote-sanction. "Il est où le vote-sanction avec un Français sur deux qui n''est pas allé voter?", s''est-il demandé sur TF1.
Dans chaque région, il faut pour une liste franchir la barre des 5% pour pouvoir fusionner, et celle des 10% pour avoir le droit de se maintenir au second tour. Les listes fusionnées doivent être déposées avant mardi 18h en préfecture.
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