Brian Currin: ''L'ETA annoncera un cessez-le-feu avant décembre''

L''avocat sud-africain Brian Currin, médiateur clé dans divers conflits, a assuré que la gauche abertzale (patriote, indépendantiste) lui a communiqué que l''ETA annoncera un cessez-le-feu définitif, unilatéral et vérifiable avant décembre.

Lors d''une conférence de presse à Bilbao, Currin a dit n''avoir aucun doute sur la véracité de l''information qu''il a reçue de la gauche abertzale.

Après ce cessez-le-feu aura lieu un travail de vérification auquel "il conviendrait que le gouvernement espagnol participe", a-t-il souligné.

Si le gouvernement refuse de le faire, le "groupe international de contact" (GIC, formé par des médiateurs internationaux) pourrait prendre en charge la "fonction de vérification" après avoir parlé avec les partis politiques basques.

Après cette phase, se produirait le désarmement de la bande.

Dans le cas où un groupe réduit de l''ETA décide de ne pas participer au processus, le processus "devrait se poursuivre sans eux", a estimé Brian Currin. Dans ce cas, les partis politiques, "surtout la gauche abertzale", ne maintiendraient aucun contact avec ce groupe "tellement réduit", comme ce qui s''est produit dans le cas de l''"IRA authentique" en Irlande du nord. Ce sont les forces de sécurité qui devront s''en occuper, a-t-il précisé.

Quant au Groupe international de contact, il est en voie de formation. Brian Currin s''est dit satisfait des rencontres qu''il a tenues avec "la majorité des agents politiques du Pays Basque".

Le groupe deviendra seulement opérationnel après l''annonce d''un cessez-le-feu unilatéral, permanent et vérifiable de la part de l''ETA, a souligné Brian Currin.

Rubalcaba rejette la médiation de Currin

Plus tard dans la journée, après le conseil des ministres à Madrid, le ministre espagnol de l''Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba, a rejeté l''offre de médiation de Brian Currin, qui, selon lui, se limite à médier entre Batasuna et l''ETA.

"Des médiateurs, nous n''en voulons pas. Nous n''en avons pas besoin," a averti M. Rubalcaba. Les médiateurs sont seulement nécessaires quand il y a un dialogue, a-t-il ajouté, "et il n''y a pas de dialogue, et il n''y en aura pas".