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Pays Basque sud

Le nouveau parti de la gauche abertzale s'appellera ''Sortu''

Rédaction

08/02/2011

La gauche abertzale a présenté lundi les statuts de son nouveau parti dans l'espoir de faire son retour à la légalité. Les statuts seront déposés mercredi au ministère de l'Intérieur à Madrid.

Le nouveau parti de la gauche abertzale, qui rejette et s''oppose dans ses statuts à la violence de l''ETA, a été baptisé "Sortu" ("créer" en langue basque), ont annoncé les mardi les promoteurs du nouveau parti, lors d''une conférence de presse à Bilbao.

Parmi les promoteurs du nouveau parti, issus du secteur éducatif et de différents secteurs professionnels, figurent, entre autres, le professeur de l''Université du Pays Basque Iñaki Zabaleta. Les statuts du nouveau parti seront déposés mercredi au ministère de l''Intérieur à Madrid.

L''annonce du nom se produit au lendemain d''un meeting pendant lequel les statuts ont été présentés par la gauche abertzale, mouvement informel rassemblant les militants du partiindépendantiste basque Batasuna (interdit par la justice espagnole enraison de ses liens avec l''ETA).

Le nouveau parti rejette "l''usage de la violence ou la menace de son utilisation pour parvenir à des objectifs politiques", "y compris la violence de l''ETA". Le rejet comprend également un volet de "réparation de toutes les victimes" des violences de l''ETA.

Selon ses dirigeants, les statuts du nouveau parti seraient en conformité avec la "Loi des partis" qui a conduit à l''interdiction de Batasuna en 2003, bannissant tout parti qui "appuie politiquement la violence et les activités de groupes terroristes".

Le nouveau parti a été accueilli avec prudence par le gouvernement espagnol. Le ministre de l''Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba, a souligné qu''il s''agit du premier rejet formel de la violence de l''ETA par Batasuna, tout en rappelant que l''ETA n''a pas encore annoncé une fin définitive des violences.

"Le ministère de l''Intérieur enverra ces statuts au parquet général afin qu''il entame les actions qu''il estimera opportunes", a déclaré M. Rubalcaba devant la presse, ajoutant "qu''il appartiendrait ensuite aux juges" de se prononcer sur la légalité ou non du parti.