Cantonales 2ème tour
Cantonales : la gauche fait basculer les Pyrénées Atlantiques
Rédaction
eitb.com
28/03/2011
Les ténors du centre droit ont vu ce dimanche s'interrompre 160 ans de gouvernance, avec un PS qui remporte 28 des 52 sièges de Pau, soutenu bien au-delà de son propre camp.
La Gauche a réussi à faire basculer le département au soir du second tour des cantonales en Pyrénées Atlantiques, en obtenant 28 des 52 sièges du Parlement de Navarre, un moment politique qualifié d''historique par les sortants ou les nouveaux venus du Parti Socialiste, mettant ainsi fin à la domination du centre droit depuis 1848.
Historique pour les uns (à gauche), ce basculement s''explique par "un contexte national difficile", selon le conseiller général UMP Max Brisson qui ne s''étendra pas plus sur la difficulté de l''UMP à rassembler sur son bilan gouvernemental (ou sur sa figure contestée de chef, Nicolas Sarkozy).Le président du Modem-Forces 64, Jean Jacques Lasserre (ancien Président du Conseil Général) n''y voyait ce dimanche soir comme première explication qu''un faible report des voix du premier tour au second.
Après les promesses du 1er tour, qui avait placé 18 socialistes en tête sur les 26 cantons renouvelables, s''était pourtant inséré le temps du doute, avec un soutien parfois bien conditionnel des candidats d''Europe Ecologie les Verts et surtout une opération commando de la droite, partie séparée avant le premier scrutin puis donnant le spectacle d''une "grande famille réunie" entre les deux tours.
Il faudra sans doute analyser cette stratégie qui n''explique pas par elle-même la belle victoire du candidat UMP Claude Olive à Anglet Nord (lui ouvrant encore plus d''appétit pour les prochaines Municipales), mais qui semble tout de même avoir interagi fortement dans le cas des 3 cantons en lice à Bayonne, dans l''escarcelle du seul PS.
Les calculatrices perdent sans doute un peu le nord, à constater que le report à droite n''a pas fonctionné à plein, dans une ville-clé du Pays Basque nord où le mélange des genres entre gouvernance de centre-droite et alignement gouvernemental n''est pas toujours apprécié.
En Béarn, si le PS échoue à "récupérer" à Pau-Centre le siège de Josiane Poueyto (passée du PS au Modem lors de la plénière de 2008), l''affront est donc lavé à Bayonne Ouest, où ce même retournement de tailleur a été corrigé par un nouveau venu sur la scène départementale, Henri Etcheto, conseiller municipal d''opposition de la capitale labourdine.
Deux cantons assurent ensuite la bascule, à Aramits en Béarn qui passe du Modem au PS, et celui de Tardets, où Arnaud Villeneuve (Parti socialiste PRG) a créé une certaine surprise en s''imposant face au Modem-Forces 64.
Une belle bataille s''est également déroulée à Iholdy, où le seul candidat d''Euskal Herria Bai a réuni sur son nom 42,70 % des voix, mais laissant le siège de conseiller général au Modem Jean-Louis Caset (Forces 64), ainsi qu''à Bayonne-Est (avec la victoire d''une nouvelle venue socialiste, Marie-Christine Aragon), ou encore à Bayonne nord où le socialiste sortant Christophe Martin a pris une large mesure de son adversaire communiste (qui aura sans doute du mal en 2014 à lui contester un rôle de 1er plan sur la commune du Boucau)
Deux grands noms de la politique locale au Pays Basque nord gardent leurs sièges, que cela soit le porte-parole départemental de l''UMP Max Brisson à Biarritz Ouest (58,78%), ou, sur un score plus serré, le socialiste François Maitia à St Jean Pied de Port (51,20%), qui saura sans doute remercier son adversaire d''EH Bai d''avoir refusé une triangulaire sur ce canton.
Les jeux sont faits désormais pour ces dernières élections cantonales sous cette forme, la réforme territoriale impulsée par l''UMP en 2014 devant faire disparaitre cette fonction d''élu du peuple au profit d''un réajustement Région/Département supprimant un élu sur deux.
Forts d''une victoire sur le plan national, les socialistes français ont promis de ne pas l''appliquer en cas de victoire aux Présidentielles de 2012.
Après Henri Grenet (1985-1992), François Bayrou (1992-2001), Jean-Jacques Lasserre (2001-2008) et Jean Castaings (2008-2011) à droite, c''est une éventualité qui ne serait pour déplaire au socialiste barnais Georges Labazée, qui sera prochainement investi de son mandat de Président du Conseil Général, malgré quelques dossiers épineux sur son bureau (de la LGV&' || 'nbsp;à la fracture sociale), que ni ses adversaires ni même ses alliés d''un scrutin ne lui permettront de traiter trop hâtivement.
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Retrouvez ici tous les résultats du second tour des cantonales en Pyrénées Atlantiques