Pays Basque sud
Interdiction de Bildu : décision attendue avant minuit
Rédaction
05/05/2011
Ce jeudi, le Tribunal Constitutionnel devra annoncer sa décision concernant le recours présenté par la coalition indépendantiste basque Bildu après l'interdiction de ses listes électorales.
Le Tribunal Constitutionnel devra annoncer avant minuit sa décision concernant le recours présenté par la coalition indépendantiste basque Bildu après l''interdiction de ses listes électorales aux élections locales du 22 mai.
La chambre qui décidera du recours est présidée par le juge "progressiste" Eugeni&' || 'nbsp;Gay, accompagné par deux autres juges nommés sur proposition du Parti socialiste, Elisa Perez Vera et Luis Ignacio Ortega, et par trois juges nommés sur proposition du Parti populaire (droite), notamment Francisco Hernando (ancien président du Tribunal Suprême), Ramon Rodriguez Arribas et Francisco Perez de los Cobos.
En cas d''égalité des voix, le président, Eugeni Gay, pourra utiliser sa voix de qualité, mais il pourrait aussi décider de voter la décision en séance plénière, où se trouve une majorité de sept magistrats "progressistes" face à quatre que l''on pourrait qualifier de "conservateurs".
En attendant la décision, une manifestation est prévue ce jeudi à Bilbao pour protester contre l''interdiction de Bildu. À Bayonne, un rassemblement aura lieu à 19h00 devant le Consulat espagnol.
Après la décision du&' || 'nbsp;Tribunal Suprême, une cascade de réactions s''est produite.
Près de 500 avocats et professeurs universitaires du Pays Basque ont signé mercredi un manifeste dans lequel ils dénoncent&' || 'nbsp; le "manque de défense". Selon les signataires, l''interdiction de la coalition est "une atteinte à l''expression du pluralisme politique et à la volonté populaire".
Les arguments employés par le Tribunal suprême "ne permettent pas d''établir" que Bildu soit "instrumentalisée par l''ETA, mais bien tout le contraire".
Lors d''un entretien sur la chaîne basque ETB-2, le président de la Communauté autonome basque, Patxi Lopez, a reconnu mercredi soir la "valeur politique" du chemin entamé par la gauche abertzale (indépendantiste) en estimant que "c''est ce que nous avions exigé tous". Néanmoins, les tribunaux "ont décidé qu''ils n''ont pas encore parcouru assez de chemin," a-t-il ajouté. Il faut donc "être plus exigeants encore envers ce monde", a-t-il conclu.
Le président basque a ditavoir l''espoir que le Tribunal constitutionnel"garantisse les droits de ceux qui veulent voter Bildu, et de ceux qui ne veulent pas le faire". Le Tribunal doit garantir les "droits de tous", a-t-il souligné.
Selon Patxi Lopez, la décision des tribunaux "complexe" à cause de la présence de deux partis légaux (Eusko Alkartasuna et Alternatiba) au sein de la coalition Bildu.
Au Pays Basque nord, le vice-président du Conseil régional d''Aquitaine et conseiller général Frantxoa Maitia (PS) a déclaré "beaucoup regretter à titre personnel que les forces abertzale de gauche ne puissent pas participer à ces élections. Je souhaite que les choses s''arrangent", peut-ont lire dans le Journal du Pays Basque.