Elections Euskadi
Le PNV arriverait 1er dans le casse-tête électoral des 3 provinces
Rédaction
eitb.com
16/05/2011
Un sondage réalisé samedi par deux quotidiens montre que le PNV serait la 1ère force politique d'Euskadi le 22 mai prochain, mais sans possibilité de refuser des alliances. Bildu crédité de 13%.
A une semaine des élections provinciales du Pays Basque sud, un sondage réalisé par les médias Deia et El Correo et dévoilé samedi 14 mai attribue au Parti Nationaliste basque (PNV) les plus grandes chances de remporter de l''emporter en Biscaye, en Alava et en Gipuzkoa, même si son score ne lui permettrait de gouverner qu''avec des alliances dans chacune de ces provinces d''Euskadi.
Dans un jeu politique qui s''est réduit désormais à quatre, avec les trois grandes formations politiques du PSOE, du Parti Popular (droite), du PNV et de la coalition abertzale Bildu, toute la question semble reposer sur le score de cette dernière formation, tout d''abord illégalisée par le Justice espagnole puis réhabilitée par le Tribunal constitutionnel.
Si, sans aucun doute, la possible présentation de candidats indépendantistes basques pèsera sur le scrutin, le vote sera également influencé par deux ans de gouvernance politique de la communauté autonome d''Euskadi, suite à un pacte entre les socialistes de Patxi Lopez et le Parti Popular (droite).
Arrivé en tête lors des élections de 2008, mais finalement écarté par ce pacte, le PNV rêve de revanche, après avoir géré l''Euskadi pendant plus de 30 ans, mais dans le contexte, ses capacités d''alliances restent problématiques, même si une partie importante de son électorat pourrait être tentée par un rapprochement avec des forces "non indépendantistes" plus proches de Madrid.
En Biscaye, quand la majorité absolue est fixée à 26 sièges, le PNV et le PP garderaient un nombre identique de sièges, 23 et 8 respectivement, tandis que le PSOE en perdrait 2 pour passer à 12 sièges. La formation EB passerait de 4 à 1, tandis que Bildu en gagnerait entre 5 et 7, avec un score de 13%.
En Alava, le PNV renforcerait son implantation, avec 15 à 16 sièges contre 14 aujourd''hui, le PP passerait à 13 ou 14 contre 15, actuellement, une chute identique pour le PSOE qui passerait à 13. Bildu en remporterait 6, tandis que les formations ANV (4), EA (2) et Aralar (1) ne changeraient pas de poids, seul EB perdant un de ses deux sièges. Dans cette configuration, un pacte de gouvernance imposerait une alliance de trois formations politiques au moins.
En Gipuzkoa, le PNV atteindrait son score historique le plus haut, avec 15 à 16 sièges contre 14 aujourd''hui, le PSOE en perdrait un (15), le PP resterait à 6 sièges, et c''est dans cette province que Bildu serait la 3ème force la plus votée, avec 11 à 12 sièges, Aralar et EB faisant les frais de ce nouveau venu, et risquant jusqu''à leur disparition de la collectivité territoriale.
Ces sondages avant le 22 mai offrent donc les contours d''un casse-tête d''alliances incontournables entre des formations qui, pour des raisons autant historiques que stratégiques, ont fait du refus de l''autre le grand axe des offensives sur les 3 communes d''Euskadi, mais qui, au sein des majorités de gouvernance qui seront également déterminées par les élections municipales qui se dérouleront le même jour, devront sans doute adopter de grands écarts entre les prises de positions officielles et les principes de réalité de récupération des grandes places stratégiques du Pays Basque sud.
Dans la 4ème province basque, en Navarre, le PP se présentera pour la première fois sans son allié local de l''UPN, et obtiendrait de 9 à 10 sièges, contre 18 à 19 pour l''UPN, qui resterait la 1ère force politique de la province.
La coalition abertzale Nafarro Bai (Aralar, Eusko Alkartasuna, Batzarre et EAJ/PNV) obtiendrait 10 à 11 sièges, tandis que Bildu pourrait faire son entrée au Parlement de Navarre, avec deux sièges. Partis séparés, seule une alliance entre le PP et l''UPN leur permettrait d''atteindre la majorité absolue, fixée à 26 sièges.