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Institution spécifique basque

Batera relance la mobilisation populaire pour le Pays Basque nord

Rédaction

eitb.com

07/10/2011

Les 18 et 19 novembre prochains, sera reposée la question de la popularité d'une reconnaissance territoriale spécifique du Pays Basque nord, par la tenue de forums dans chacun de ses cantons.

http://www.eitb.com/fr/infos/politique/detail/577627/leta-annonce-cessezlefeu-permanent-verifiable/

Le succès populaire de la consultation en mars 2010 du collectif Batera pour la reconnaissance institutionnelle du Pays Basque Nord "nous engage", ont déclaré hier en conférence de presse ses porte-paroles, avant d'annoncer la tenue de forums citoyens organisés dans chaque canton les 18 et 19 novembre prochains.

Avec 35 000 participants à un vote populaire le jour du 1er tour des Régionales, et un "oui" approuvé par 78 % des votants, la création d’une collectivité territoriale spécifique ne relèverait plus que d'une "volonté politique", a exprimé Martine Bisauta, élue de Bayonne.

Une ébauche de collectivité a ainsi été élaborée, à partir de la collectivité à statut particulier de la Corse, en ajoutant que cela n’était pas le modèle absolu.

"Ce n’est pas à nous de définir ce qu’il faut faire. La future mobilisation est aussi motivée par la menace que fait peser la réforme territoriale sur le Pays Basque. C’est le flou le plus total. Les forums citoyens seront ouverts à tous et à toutes. Nous souhaitons une confrontation des idées et invitons les personnes qui sont pour, comme celles qui sont contre", affirme Batera.

Pour l’heure, donc, la mobilisation se centrera sur ces week-ends de novembre avec comme objectifs "la socialisation du débat autour d’une institution et l’information diffusée pour tous les publics, comme la structuration d’une collectivité territoriale, le système de représentation et les compétences d’une collectivité territoriale", a expliqué Sébastien Castet.

Dix mois après la fin de la notion de "pays" supprimée par la réforme territoriale, le 16 décembre 2010, constat est fait de "la disparition d'une des seules structures que nous avons et qui a permis la signature du contrat territorial avec l’implication du Conseil des élus et du Conseil de développement", a critiqué" Martine Bisauta.

L'évolution du conflit basque, par la stratégie de retrait de la violence armée affichée par l'ETA, sonne aussi comme "la fin pour nos détracteurs d'un argument qui n'en était pas un", a souligné Jakes Bortayrou.

Passé ces week-ends de mobilisation populaire, Batera a l'intention d'avancer encore plus vite sur la tenue d'une consultation officielle de la population par référendum, une procédure prévue par la loi, mais refusée pour l'instant par l'autorité préfectorale.