Gerry Adams et Kofi Annan à la Conférence sur la Paix au Pays Basque

Lundi, le Pays Basque ne sera pas le seul à avoir les yeux tournées vers la Maison de la Paix, au cœur de l'ancien Palacio Aiete de Donostia/San Sebastian, où se tiendra la tenue de la première Conférence Internationale pour promouvoir la paix en Pays Basque, un évènement qui pourrait marquer une étape décisive dans la résolution du conflit basque.

La liste des personnalités prestigieuses qui s'y rendront et s'y exprimeront est une mesure spectaculaire de l'ambition de cette Conférence, même avec l'absence de représentants officiels du gouvernement espagnol ou du gouvernement d'Euskadi, la communauté autonome du Pays Basque sud.

Annoncée ce samedi après-midi par le mouvement Lokarri, organisateur de cette initiative de la gauche abertzale (mouvement indépendantiste basque), la liste comptera donc l'ancien secrétaire général de l'ONU et prix Nobel de la paix en 2001, Kofi Annan, aux côtés du Président du Sinn Féin, l'Irlandais Gerry Adams.

Prendront place également l'ancien Premier Ministre irlandais Bertie Ahern (qui, avec Gerry Adams, est l'autre pierre de voûte de la question du conflit nord-irlandais), l'ancien Ministre socialiste de l'Intérieur Pierre Joxe, ainsi que l'ancienne Première Ministre norvégienne, Gro Harlem Brundtland.

Jonathan Powell, l'ancien chef de cabinet de Tony Blair, sera chargé de le remplacer (annoncé, l'ancien Premier Ministre anglais sera finalement retenu au Moyen Orient).

La grande majorité des courants politiques présents au Pays Basque sera également représentée, tout comme la plupart des mouvements syndicaux des deux côtés des Pyrénées.

Pour le Pays Basque nord, des représentants traditionnels de l'UMP, du PS et du Modem ont été invités à donner leurs points de vue.

Avec la convocation de ces personnalités au sein de la Conférence Internationale de Donostia, l'objectif a été fixé, avec la convocation de ces personnalités : invités en qualité d'experts en désarmement et en résolution de conflit, ils interviendront dans des échanges d'expériences afin d'impulser "une avancée significative vers la fin de la violence".

Dans ce contexte, l'organisation armée ETA pourrait venir s'inviter au débat, en faisant une nouvelle déclaration : après avoir communiqué sur sa volonté d'une résolution démocratique au Pays Basque, et annoncé la fin de la violence armée, leurs porte-paroles avaient également fait connaitre leur volonté d'une vérification internationale de leurs actes.