Etude internationale
La sécession du Pays Basque serait "mathématiquement bénéfique"
Rédaction
eitb.com
25/11/2011
Une équipe de chercheurs internationaux a conclu que le Pays Basque et l'Ecosse auraient "le plus intérêt" à le faire, de par leurs richesses et leurs facteurs culturels.
Le Pays Basque et l’Ecosse sont les régions qui gagneraient le plus à faire sécession au sein des nations auxquelles elles appartiennent, selon une étude menée par une équipe de chercheurs internationale dirigée par Ignacio Ortuño Ortín de la Carlos III University of Madrid (UC3M), en collaboration avec la Toulouse School of Economics (France), la Southern Methodist University (Dallas, USA) et la New Moscow School of Economics (Russie).
Selon l'étude publiée par le Journal of Economic Growth, les chercheurs ont mis au point un modèle mathématique qui envisage les bénéfices pour les pays à se regrouper, ou au contraire à se séparer.
Ce modèle prend en compte des facteurs de richesse classiques des pays, mais aussi des facteurs culturels.
Pour contourner la difficulté à appréhender ce dernier facteur, les chercheurs se sont basés sur la génétique des populations, sur le postulat que la distance génétique des nations est un indicateur de leur similitude culturelle.
"Nous ne suggérons pas que cela serait bénéfique pour ces région de faire sécession, mais il est vrai qu’en termes relatifs, le Pays Basque et l’Ecosse seraient celles qui auraient le plus intérêt à le faire", expliquent les chercheurs.
Ils ont étudié quelles alliances les pays devraient conclure entre eux pour gagner un avantage dans le cas d’une dislocation de l’Europe par exemple.
Dans cette hypothèse, la Suisse devrait s’associer avec l’Autriche, le Danemark avec la Norvège, et la France avec le Royaume Uni.
L’Espagne pourrait être intéressée à s’unir à la France, mais ce ne serait pas réciproque.
"Nous évitons de prendre les décisions stratégiques des pays en ligne de compte. Cela signifie que notre modèle prédit le bénéfice qu’un pays pourrait attendre si une union devait être réalisée", explique Ignacio Ortuño Ortín.
Ils concluent également que si l’Union Européenne devait se maintenir et adopter l’union fiscale ainsi qu'une politique monétaire commune, ce seraient le Portugal, la Grèce, l’Irlande et la Finlande qui en profiteraient le plus, avec des augmentations de richesse de respectivement 13%, 11,9%, 8,9% et 8%.
Les pays qui seraient les moins gagnants, en revanche, seraient l’Allemagne, l’Italie et la France.