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Élections

Sarkozy officiellement candidat à un second mandat

Rédaction

16/02/2012

Nicolas Sarkozy, a annoncé mercredi soir sa candidature à un second mandat, mettant fin à un faux suspense et donnant le véritable coup d'envoi de la campagne pour l'élection présidentielle.

Nicolas Sarkozy. Photo: TF1

Le président Nicolas Sarkozy a officialisé mercredi soir sa candidature à un second mandat.

"Oui je suis candidat à l'élection présidentielle", a déclaré le chef de l'Etat dans le journal de 20h de TF1 et sur son nouveau compte Twitter. "J'ai considéré que deux mois à être à la fois président chaque fois qu'il le faudra, et candidat, (...) c'était suffisant", a-t-il expliqué.

"Je suis dit qu'il y avait une idée centrale dans les engagements que je prends pour mon deuxième quinquennat: (...) c'est redonner la parole aux Français, par le référendum".

"Il ne faut pas avoir peur de la parole du peuple" a-t-il ajouté. Comme il l'avait précisé dans son interview au "Figaro Magazine" paru le 11 février, le chef de l'Etat a souhaité, s'il était réélu, que le premier référendum porte sur la question du chômage, de l'indemnisation du chômage et de la formation des chômeurs.

 

Forces et faiblesses

Si l'on en croit les derniers sondages, Nicolas Sarkozy est en mauvaise posture. Pourtant, l'entourage du chef de l'Etat mise sur une stratégie valorisant crédibilité, compétence face à la crise et courage pour espérer voir son champion l'emporter.

François Hollande et Nicolas Sarkozy récoltent respectivement 28% et 24% des intentions de vote pour le premier tour de la présidentielle, selon un sondage mensuel Harris Interactive pour VSD publié mercredi. S'ils gagnent chacun un point en février, l'écart reste toujours favorable au candidat du PS. Ainsi, au second tour, le député de Corrèze, avec 57%, devancerait très largement le chef de l'Etat (43%).

Malgré ses efforts pour s'en défaire, Nicolas Sarkozy pâtit toujours de son image "bling-bling" du début du quinquennat. La célébration au Fouquet's de sa victoire à la présidentielle, les quelques jours passés sur le yacht de son ami, l'homme d'affaires Vincent Bolloré, ou encore la visite médiatisée avec Carla Bruni dans les ruines nabatéennes de Petra en Jordanie, sont autant d'images frappantes restées ancrées.

Autre slogan négatif, le fameux "casse-toi pauvre con" prononcé au salon de l'Agriculture le 23 février 2008, en réponse à un homme lui refusant une poignée de main. Le chef de l'Etat est aussi fautif d'avoir voulu soutenir l'accession de son fils, Jean Sarkozy, à la tête de l'EPAD (Etablissement public pour l'aménagement de la région de la Défense) à l'automne 2009 -lequel a finalement dû faire marche arrière devant la polémique suscitée.

Depuis, Nicolas Sarkozy a travaillé à adopter une posture plus présidentielle, vantant à plusieurs reprises sa capacité à "changer". A l'international, Nicolas Sarkozy jouit d'une stature reconnue, et fait partie des chefs d'Etat les plus écoutés.

Le président a joué un rôle-clé lors du conflit opposant Russie et Géorgie en Ossétie du Sud, en août 2008. Il a aussi engagé les soldats français en Libye et en Côte d'Ivoire. En 2011, la France a présidé le G8 et le G20. Et il a su s'imposer sur le plan européen, jouant de son tandem avec la chancelière allemande Angela Merkel.

Elu en 2007 sur le slogan "travailler plus pour gagner plus", dans un contexte économique favorable, Nicolas sarkozy a été confronté à la crise financière dès l'été 2008, à laquelle a succédé, à partir de 2010, la crise des dettes souveraines en Europe. Ainsi, l'une des réformes-phares du début de quinquennat, le bouclier fiscal, s'est retourné en effet boomerang contre le gouvernement, qui ne l'a abandonné que tardivement.

A son actif, Nicolas sarkozy se félicite d'avoir réussi à imposer la réforme des retraites, et estime que les plans de rigueur d'août et novembre 2011 ont évité à la France de se retrouver en situation encore plus périlleuse, à l'image de l'Italie ou de l'Espagne.

Le chef de l'Etat utilise l'argument économique pour affirmer sa crédibilité et sa compétence, par opposition à son principal adversaire, François Hollande. "Je vous dis la vérité", ne cesse-t-il de répéter lors de ses déplacements en province, à la rencontre des salariés des entreprises visitées.