Bronca à Bayonne
'Dégage Sarkozy' : Bizi réplique aux critiques de Max Brisson
Rédaction
19/04/2012
Bizi invite Max Brisson (UMP) à se détendre et à venir rire un bon coup au prochain épisode de la campagne "Dégage Sarkozy milesker Baiona", le samedi 28 avril.
Le collectif altermondialiste basque Bizi, qui a agacé Max Brisson avec sa campagne "Dégage Sarkozy milesker Baiona", a répondu aux critiques lancées ce lundi par le secrétaire départemental de l'UMP, et l'a invité à se détendre et à venir rire un bon coup au prochain épisode de la campagne, le samedi 28 avril à Bayonne.
Max Brisson s'est agacé surtout à cause de l'action menée ce samedi par Bizi. Le collectif avait proposé aux Bayonnais de se faire photographier au centre d'un panneau de bois, à la place d'un personnage dessiné donnant un coup de pied au postérieur de Nicolas Sarkozy sous le slogan "Dégage Sarkozy! Milesker Baiona" (''merci Bayonne'' en basque).
Le secrétaire départemental a reproché au collectif de "dénigrer systématiquement le Président de la République" Nicolas Sarkozy, révélant ainsi son vrai visage "celui de l'extrême gauche", et de ne plus être la sympathique association écologique "à l'esprit potache".
Dans une lettre ouverte à Max Brisson, le collectif lui rappelle qu'ils n'ont révélé avec cette campagne aucun nouveau visage "puisqu’une des premières actions de Bizi, en juillet 2009, a consisté à décorer la permanence de l’UMP Biarritz de plein de très jolies affiches disant "Travailler + = polluer +, non au travail le dimanche !" à l’occasion du vote par la majorité UMP de la loi généralisant les dérogations au repos dominical".
En mars 2010, Bizi avait déjà caricaturé Nicolas Sarkozy en train de sabler le champagne avec Laurence Parisot du Medef à l’occasion de l’enterrement de la taxe carbone et du Grenelle de l’environnement.
"Si pendant tout ce temps là, de votre aveu même, Bizi est apparu comme une sympathique association aux yeux de la population et des élus locaux, c’est peut-être tout simplement que c’est la politique de Nicolas Sarkozy qui est elle profondément antipathique et impopulaire," écrit Bizi dans sa lettre ouverte.
Quant à l'extrémisme que M. Brisson reproche à Bizi, le collectif ne se considère aucunement extrémiste, "mais au contraire profondément modérés, pragmatiques, humanistes et réalistes". L'extrémisme il faut plutôt le chercher du côté de Nicolas Sarkozy, selon Bizi.
"Pour nous, l’extrémisme consiste à dire "L’environnement, ça commence à bien faire" au moment même où la communauté scientifique nous prévient solennellement que nous courrons tout droit vers le basculement climatique," estime Bizi. "L'extrémisme consiste à accroître encore plus les inégalités sociales, à baisser les impôts des plus riches et à vouloir faire payer l'endettement public que cela cause aux plus pauvres. L'extrémisme consiste à faire "travailler plus" ceux qui ont déjà un emploi au moment où cinq millions de personnes n’en trouvent pas".
Ce mardi, une procédure judiciaire s'est jointe aux critiques de Max Brisson. Une enquête a été ouverte par le parquet de Bayonne pour déterminer si un "délit d'offense au président de la République'' (passible d’une amende de 45 000 euros) a été commis. Ce délit renvoie à l'ancien crime de lèse-majesté. Il n'a jamais été utilisé sous les présidents Giscard d'Estaing, Mitterrand et Chirac.
Qualifiant cette procédure judiciaire de "tentative d’intimidation", Bizi va continuer sa campagne. De nouvelles actions sur le thème "Dégage Sarkozy Milesker Baiona!" sont prévues dans les jours qui viennent.
Le samedi 28 avril aura lieu un jeu de chaises musicales animé par le célèbre duo Nicolas S. et Carla B. qui mettront le bilan social et écologique du quinquennat qui vient de s’écouler en musique, à 11H00 au marché des halles de Bayonne.
Bizi a invité Max Brisson à les rejoindre ce samedi: "si cette lettre ouverte a pu vous faire changer d’avis et vous apaiser,alors nous vous invitons à venir rire et vous détendre à nos côtés (...). Vous verrez, ça fait du bien de se lâcher un bon coup après cinq annéesd’une telle violence sociale, écologique et liberticide!".