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Pays Basque

Dette publique : ce qu'en disent les candidats aux législatives

Rédaction

06/06/2012

Les candidats du Pays Basque ont reçu un questionnaire visant à connaître leurs positions quant au Pacte Budgétaire et leurs désirs de faire de la dette publique un sujet de débat avec les citoyens.

Le Collectif citoyen contre les dettes publiques illégitimes cherche à ouvrir le débat

Le Collectif citoyen contre les dettes publiques illégitimes a interrogé les candidats se présentant aux élections législatives dans les trois circonscriptions du Pays Basque nord sur les questions de la dette publique.

Les candidats du Pays Basque ont reçu un questionnaire visant à connaître leurs positions quant au Pacte Budgétaire, qui a été signé au niveau européen et qui doit être ratifié par le Parlement français, et sur leurs désirs de faire de la dette publique un sujet de débat avec les citoyens.

L'objectif du collectif est de sortir de la pensée unique de la rigueur budgétaire en France comme en Europe et d'ouvrir le débat sur les vraies alternatives à la crise de la dette publique.

Seulement 18 candidats ont répondu. Les candidats du Centre,d'EAJ-PNB, du Front de Gauche, de l'UMP et deux candidats du PS n'ont pas répondu.

Les dix-huit candidats qui ont répondu appartiennent à Alliance Écologie Indépendante (AEI), au mouvement Économie Basée sur les Ressources-la Transition (EBR-T), à Europe Écologie Les Verts-Eusko Alkartasuna (EELV-EA), à Euskal Herria Bai (EH bai), à Lutte Ouvrière (LO), au Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), au Parti Pirate (PP), au Parti Socialiste (PS, notamment Colette Capdevielle) et un sans étiquette (SE, notamment Michel Lamarque).

Les candidats et le secrétaire national d'Alliance Écologie Indépendante (AEI) se sont dits en faveur d'un audit citoyen de la dette, mais n'ont pas argumenté leurs réponses.

Les candidats de Lutte Ouvrière (LO) se sont limités à souligner qu'ils ne voient pas l'utilité d'un référendum sur la ratification du Pacte budgétaire. "Seules les luttes déterminées et conscientes de la population pourront inverser le rapport des forces avec la bourgeoisie. Il n'y a pas de sauveur suprême, ni parlement, ni référendum qui tienne," estiment Guillaume Perchet et Frédéric Steinbauer, porte-parole de LO Pyrénées Atlantiques.

Le candidat d'Économie Basée sur les Ressources-la Transition (EBR-T), Stéphane Bernard (5e circonscription), souhaite un monde sans monnaie. Pour lui, "les dettes ne doivent pas être restructurées, mais simplement annulées".

Analyse des réponses

Tous les autres sauf le Michel Lamarque (SE) et la candidate du Parti Pirate (Sophie Hautenauve), estiment que la dette est illégitime en totalité (EH bai et NPA) ou en partie (EELV-EA et PS) et donc souhaitent un audit de la dette pour ces candidats (mais à titre personnel pour celle du PS) avec une participation des citoyens pour EELV-EA, EH bai et NPA. La candidate du Parti pirate trouve la dette publique injuste mais légitimée et souhaite un audit sans participation citoyenne.

Le candidat sans étiquette souhaite que les banques privées continuent d'assurer leur mission auprès des collectivités territoriales et que le parlement assume sa mission de contrôle sans participation des citoyens ni pour l'audit ni pour la ratification du Traité dit Pacte budgétaire.

Les candidats du NPA refusent tous de payer les dettes des prêts toxiques. Opposés à la logique capitaliste, ils sont favorables à une déprivatisation du secteur bancaire soit par nationalisation, soit par socialisation comme l'envisage EH bai qui veut par ailleurs que les banques ayant consenti des prêts soient jugés pour tromperie.

Pour les candidats EH bai et du PS, la Banque Centrale Européenne doit financer les collectivités locales par des prêts à 1%.

Les candidates d'EELV-EA et celle du PS estiment qu'un pôle d'assistance peut être efficace avec une participation citoyenne, les premières envisagent une solidarité nationale pour régler la question des prêts toxiques.

Les candidats d'EELV-EA, d'EH bai, du NPA, du PP et du PS sont tous hostiles à la forme actuelle du Traité et ils estiment indispensable une consultation citoyenne ou un référendum sur cette question (toujours à titre personnelle pour la candidate du PS).

Les candidats d'EELV-EA, d'EH bai, du NPA jugent inutile toute forme de renégociation mais plutôt une refonte totale de ce traité pour certains.