Le prisonnier Josu Uribetxebarria en grève de la faim

Le prisonnier de l'ETA Josu Uribetxebarria, hospitalisé à Donostia (Saint-Sébastien) suite à un cancer du rein qui a provoqué des nodules et des métastases aux poumons et au cerveau, a entamé une grève de la faim pour exiger sa remise en liberté, a annoncé le mouvement de soutien aux prisonniers Herrira.

Dénonçant l'immobilisme et l'indifférence du gouvernement espagnol, Josu Uribetxebarria réclame un "traitement juste et digne".

"Dans ma situation [médicale], je ne pense pas que [ma grève de la faim] va durer beaucoup," a-t-il dit dans un entretien accordé au quotidien Gara. "Si la haine atteint un tel paroxysme, je choisis de mourir en dignité", a-t-il ajouté.

Condamné pour la séquestration de José Antonio Ortega Lara, le prisonnier a été transféré de la prison de Leon (Castille) à l'hôpital Donostia à San Sebastian et réclame sa remise en liberté conditionnelle, en vertu des lois sur les détenus gravement malades.

"Je demande simplement que les lois soit appliquées," a dit Josu Uribetxebarria, qui souhaite passer ses derniers jours "en dignité", "avec ses amis et ses proches, même si ce ne sont que quatre jours".

De nombreuses mobilisations ont eu lieu ces derniers jours au Pays Basque pour réclamer la remise en liberté de Josu Uribetxebarria et de tous les prisonniers gravement malades, et pour dénoncer la "cruauté" de la politique pénitentiaire.