Opération policière
Deux membres présumés de l'ETA arrêtés, le RAID oublie les scellés
Rédaction
29/10/2012
Deux membres présumés de l'ETA, Izaskun Lesaka Argüelles et Joseba Iturbide Otxoteka, ont été arrêtés à Mâcon. Les services d'élite du RAID ont oublié les scellés.
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Deux membres présumés de l'ETA, Izaskun Lesaka Argüelles et Joseba Iturbide Otxoteka, ont été arrêtés à Mâcon (Saône-et-Loire), à 70 km au nord de Lyon, a rapporté le ministère espagnol de l'Intérieur. Ils ont été arrêtés dans un hôtel dans la nuit de samedi et dimanche.
Izaskun Lesaka est considerée par les autorités espagnoles comme l'une des dirigeantes du groupe armé. Elle serait la responsable de l'appareil politique du groupe et aurait lu le communiqué de l'ETA annonçant l'arrêt définitif de sa lutte armée le 20 octobre 2011.
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls s'est félicité de l'arrestation. Dans un communiqué, il a souhaité "saluer la coopération fructueuse" entre la France et l'Espagne en matière de lutte antiterroriste, rappelant "la détermination des autorités françaises à agir pour aboutir au démantèlement complet de l'ETA".
Le RAID oublie les scellés
L'arrestation ne s'est pas déroulée sans encombres. Les deux prévenus ont crié à plusieurs reprises avant d'être rentrés de force dans les voitures de la police. Les deux militants présumés de l'ETA étaient armés, selon le ministère espagnol.
Les services d'élite du RAID sont partis rapidement en oubliant les scellés, notamment cinq sacs, devant la résidence. Les sacs contenaient des armes, des munitions et des faux papiers d'identité. Alertés par la gérante de la résidence, les policiers du commissariat sont rapidement revenus pour s'emparer des scellés qui auraient dû être transférés en même temps que les deux suspects.
La semaine dernière, la police française a également détenu les membres présumés de l'ETA Saul Curto Lopez, alors que la police espagnole a détenu à Irun José Ignacio Perez Aranburu pour l'extraditer à la France.
Ces arrestations se produisent un an après l'annonce de l'ETA et un an après la Conférence internationale pour la paix au Pays Basque. Les gouvernements français et espagnol continuent de refuser tout dialogue avec l'ETA et réclament la dissolution sans conditions du groupe armé.