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Éducation

Le réseau des ikastola du Pays Basque nord mis en danger

Rédaction

28/01/2013

Une manifestation aura lieu ce samedi 2 février à Hendaye (17h00, devant la gare) pour protester contre le courrier adressé par le sous-préfet au maire d'Hendaye sur le financement des ikastola.

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Une lettre envoyée par le nouveau sous-préfet de Bayonne, Patrick Dallennes, au maire d'Hendaye, Jean-Baptiste Sallaberry, sur le financement d'une nouvelle ikastola a provoqué un tollé au Pays Basque nord. "C'est tout le réseau des ikastola" d'Iparralde qui est mis en danger, a dénoncé la fédération des écoles en langue basque Seaska.

Une manifestation aura lieu ce samedi 2 février à Hendaye (départ à 17h00, devant la gare).

Dans son courrier daté du 17 janvier 2013 et dévoilé par le Journal du Pays Basque, le sous-préfet a rappelé à l'ordre le maire d'Hendaye en l'avertissant que "les subventions d'investissement ainsi que les mises à disposition de locaux du domaine public sont strictement interdites" selon la loi Falloux, promulguée en 1850. "Votre collectivité ne saurait prendre en charge aucune dépense d'investissement destinée à la mise à disposition d'une Ikastoia," indique le sous-préfet. Si la commune ne respecte pas la loi, le sous-préfet menace de saisir les tribunaux.

>> Lire : Le courrier adressé par le sous-préfet au maire d'Hendaye

Le sous-préfet a beau dire au quotidien Sud Ouest que cette lettre "n'est pas une déclaration de guerre aux ikastola, mais un simple rappel de la loi", l'indignation et l'inquiétude sont grandes au sein de la fédération des ikastola, Seaska. En effet, l'avertissement du sous-préfet ne concerne pas seulement la nouvelle ikastola d'Hendaye mais aussi les autres 25 (sur un total de 30) qui se trouvent dans des bâtiments publics. Certains y voient même la main du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, déjà à l'origine de plusieurs polémiques autour du Pays Basque.

Paxkal Indo, président de Seaska, réclame un changement de la loi Falloux de sorte que les collectivités puissent financer les bâtiments des ikastola.

"Présenter les ikastola par le seul filtre des établissements privés revient à nier purement et simplement la politique publique en faveur de la langue basque que l'Office Public de la Langue Basque (OPLB) met en œuvre," avait dit Paxkal Indo fin 2010 au préfet, lors d'une polémique semblable. "Ne pas donner les outils dont les ikastola ont besoin pour leur développement tant en investissement qu'en fonctionnement est une agression envers toute la politique publique en faveur de la langue basque," avait-il dit. Des propos qui retrouvent leur actualité.

Max Brisson, secrétaire départemental de l'UMP et ancien président de l'Office public de la langue basque (OPLB), a durement critiqué l'avertissement du sous-préfet et assuré que l'ikastola de Biarritz "sera construite, agrandie et entretenue par la Ville de Biarritz".