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Pays Basque nord

LGV : le projet pourrait s'éloigner, le CADE reste mobilisé

Rédaction

10/04/2013

Le projet de la nouvelle LGV au Pays Basque nord pourrait prendre du retard, si le gouvernement accepte les propositions de la commission Mobilité 21. Les opposants restent mobilisés.

Manifestation anti-LGV à Bayonne. Photo: EITB (archives)

Le projet de la nouvelle LGV au Pays Basque nord pourrait prendre du retard, si le gouvernement accepte de différer le projet du Pays Basque à la faveur de la ligne toulousaine, comme le proposerait la commission Mobilité 21. Les opposants au projet appellent à rester mobilisés. Le préfet de la région Aquitaine, de son côté, précise que, "pour l'heure", la commission Mobilité 21 "n'a pas rendu ses conclusions".

La commission Mobilité 21, chargée par le gouvernement de hiérarchiser les projets d'infrastructures prioritaires, donnera prochainement son avis sur un classement des infrastructures de transport en établissant 3 listes : à 10 ans, 20 ans et plus de 20 ans.

Selon nos confrères de Sud Ouest, ""les grands projets de lignes nouvelles à grande vitesse - les plus budgétivores - ne figurent pas (...) dans la première catégorie, celle des projets à réaliser d'ici dix à quinze ans". En plus, la commission demanderait au gouvernement que "la branche Bordeaux-Toulouse soit étudiée séparément de la branche Bordeaux-Hendaye", selon Sud Ouest, citant une source proche du dossier.

Ce phasage permettrait de "diminuer la facture par deux" et de donner priorité au projet Bordeaux-Toulouse au détriment du Pays Basque, indique le quotidien, en rappelant que l'opposition à la nouvelle LGV est toujours forte au Pays Basque nord.

En janvier, François Hollande avait confirmé la réalisation de la ligne ferroviaire à grande vitesse entre Tours et Bordeaux et "même la suite", mais il n'avait pas précisé si cette "suite" concernait le trajet Bordeaux-Toulouse ou Bordeaux-Hendaye ou les deux.

>> À lire : LGV : "Ça passera parce que ça doit passer", selon Hollande

La commission ne rendra qu'un avis. C'est ensuite au gouvernement de suivre ou non ces recommandations. L'annonce d'un possible retard est donc "à prendre avec prudence", a dit Victor Pachon, porte-parole du Collectif des associations de défense de l'environnement (CADE), au site d'information Kazeta.info. Elle ne devrait donc pas freiner les mobilisations des opposants à la nouvelle LGV du Pays Basque.

"Nous affirmons (...) que nous resterons mobilisés et vigilants tant qu'une décision officielle ne sera pas prise, avec notamment l'abandon de l'enquête publique prévue cet automne," a dit le CADE dans un communiqué. "Le match n'est pas terminé (...), nous savons que les présidents des Conseils régionaux d'Aquitaine et de Midi Pyrénées continuent, en ces temps de "transparence politique" à œuvrer en sourdine dans les couloirs," a averti le collectif.

Et d'ajouter que "la saturation des voies existantes déjà reportées en raison de la crise 2008 à 2030-2035 sont aujourd'hui, pour les mêmes raisons (PIB réel très nettement en dessous des prévisions) destinées à un report minimum aux horizons 2050", a précisé le CADE, qui réclame la remise en état des voies existantes au lieu de la construction d'une nouvelle voie.

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En réponse à l'article de Sud Ouest, Michel Delpuech, préfet de la région Aquitaine, a précisé dans un communiqué que, "pour l'heure", la commission Mobilité 21 "n'a pas rendu ses conclusions, qui sont attendues pour le mois de juin".

"Dans ce contexte, Réseau ferré de France (RFF) et les services de l'Etat poursuivent leur travail et préparent le dossier d'enquête publique pour la globalité du projet, à savoir pour les deux branches Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne. L'enquête publique est prévue à l'automne 2013 et les conditions de réalisation du projet seront mises au point dans les phases postérieures à la déclaration d'utilité publique," a-t-il indiqué.

Communiqué de presse relatif au GPSO (10 avril 2013)