Langue basque
Euskaltzaindia interpelle Aurélie Filippetti sur la langue basque
Rédaction
14/06/2013
Le président et le vice-président de l'Académie de la langue basque, Euskaltzaindia, demandent à la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, l'officialisation de la langue basque.
L'Académie de la langue basque, Euskaltzaindia, a demandé au gouvernement français "des mesures concrètes et efficaces pour soutenir et promouvoir la langue basque", entre autres l'officialisation de l'euskara.
Euskaltzaindia a adressé une lettre à la ministre française de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, manifestant son inquiétude pour l'avenir de la langue basque en France, a annoncé l'Académie vendredi 14 juin.
La lettre a été envoyée à l'occasion de la création du "Comité consultatif pour la promotion des langues régionales et de la pluralité linguistique interne", mis en place début mars par la ministre de la Culture. Les conclusions de ce comité sont attendues ce mois de juin.
>> Lire : Un comité consultatif se penche sur les langues "régionales"
La lettre a été co-signée par le président et le vice-président de l'Académie, Andres Urrutia et Xarles Bidegain, qui ont rappelé que la France n'a toujours pas ratifié la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires et qu'une telle ratification serait "un geste très significatif".
Ils ont aussi demandé à Mme Filippetti de promouvoir des initiatives en faveur de la langue basque dans plusieurs secteurs, dont l'éducation, le monde universitaire, la vie publique, le secteur culturel et artistique, et les médias.
L'association Euskal Konfederazioa, de son côté, a déposé au tribunal administratif de Paris un recours contre France Télévisions. Cette fédération des associations oeuvrant en faveur de la langue basque dénoncent que le service public télévisuel réserve moins de place à la langue basque qu'autres langues "régionales".
"Si la langue corse bénéficie de 95 heures par an, le breton de 65 heures et l'alsacien de 92 heures, le basque n'a droit qu'à deux heures," dénoncent-ils. Un recours pour "rupture de l'égalité devant les charges" a été déposé.