Fermer

Lignes à Grande Vitesse

La LGV en Pays Basque nord empruntera le tracé le plus à l'Ouest

Rédaction

eitb.com

06/02/2010

Le comité de pilotage a retenu le tracé ouest de la LGV, qui passera par Bassussarry, Arcangues et Urrugne, et non Ustaritz et Ascain. Les opposants aux nouvelles voies appellent à la mobilisation.

Le comité de pilotage a retenu le fuseau d''un kilomètre situé à l''ouest pour le tracé des nouvelles voies LGV en Pays Basque nord, confirmant ainsi l''info dévoilée ce week-end par les opposants aux nouvelles voies, sur leur site Internet.

Le tracé choisi a été officiellement dévoilé lundi 11 janvier à Bordeaux lors de la réunion du Comité de Pilotage, en présence de l''opérateur Réseau Ferré de France (RFF), du Président de la Région Aquitaine Alain Rousset, et du Préfet de Région.

Le fuseau choisi est en trait plus gras sur l''image. Sera donc retenu le fuseau le plus à l''Ouest, et traversera donc les communes de Bassussary et Arcangues (et non Ustaritz), puis les communes de St Jean de Luz, Ciboure et Urrugne (et ne passera donc pas en plein coeur d''Ascain dans son secteur Natura 2000).

Pour voir avec précision le fuseau, vous pouvez cliquer sur la carte du tracé LGV retenu (la fonction "loupe" vous permet d''agrandir jusqu''à 400% pour mieux visualiser le tracé).

Les agglomérations de Dax et de Bayonne seront desservies, à partir des lignes nouvelles, par les gares actuelles qui devront être agrandies et modernisées.

Le Comité de pilotage a demandé à RFF "d''approfondir, avec une attention particulière la traversée du Pays Basque et des études et concertations complémentaires seront menés sur le fuseau retenu afin de prendre en compte au maximum les questions d''environnement et de paysage, conformément aux orientations qui ont été fixées au niveau du Président de la République et du Premier Ministre," tient à souligner la préfecture des Pyrénées-Atlantiques dans un communiqué.

Le Comité a été informé aussi de l''avancement de l''étude d''amélioration de la desserte ferroviaire du Béarn et de la Bigorre. Les scénarios envisagés font actuellement l''objet d''études comparatives qui devraient permettre de retenir une option avant l''été 2010 qui viendra s''intégrer dans la réalisation des Grands Projets du Sud Ouest.

&' || 'nbsp;

Manifestation à Hendaye le 23 janvier

"Certains habitants vont peut être soulagés de se sentir moins concernés, pour d''autres au contraire, l''étau semble se resserrer. Tous les villages restent solidaires : la LGV, ce n''est ni ici, ni ailleurs !", martèlent les opposants sur le site.

Ils rappelent la tenue d''une grande manifestation le 23 janvier à Hendaye, où Pays Basque sud et Pays Basque nord donnent rendez-vous aux citoyens et aux élus pour exprimer leurs refus de nouvelles lignes ferroviaires.

Et concluent : "Ce n''est pas que le tracé qui pose problème, c''est la destruction de notre environnement, le gaspillage des fonds publics, l''abandon des dessertes locales etc..."

Les élus souhaitent un "médiateur"

L''accélération du dossier de la LGV n''a pas changé la position de cette trentaine d''élus du Pays Basque nord, qui, confortés par la contre-étude indépendante suisse de la CITEC, continuent de réclamer la nomination d''un "médiateur" pour leur territoire.

"La concertation avec RFF est épouvantable, quand nous en sommes rendus à prendre connaissance du tracé qui nous concerne par la seule presse", fulmine la Maire d''Urrugne, Odile de Coral.

Une nouvelle fois, par l''initiative de Jean-Paul Laduche monté à Bordeaux pour la réunion du comité de pilotage, la nomination d''un médiateur a été instamment sollicitée, ce à quoi le Préfet de la Région Aquitaine aurait promis d''accéder.

"Nous aimerions que cela se produise vite, avant la décision finale prise par François Fillon sur le dossier", espère encore Mme de Coral.

En attendant, de St Pierre d''iruve à Ascain ou Urrugne, le front des 29 élus réclamant l''utilisation des voies existantes ne connait pas de failles de solidarité.

Les associations dressent un front européen anti-LGV

"Peu nous importe le tracé, notre mot d''ordre n''a pas changé", répond Victor Pachon, porte-parole du collectif d''opposants, "la LGV, c''est ni ici ni ailleurs !".

Après la démonstration de force du 17 octobre dernier à Bayonne, le collectif entend bien faire du rendez-vous du 23 janvier à Hendaye une manifestation encore plus massive, avec la mise en réseaux de différents collectifs opposés à cette idéologie ferroviaire destructrice d''environnement.

"En ples des collectifs du Pays Basque sud, du Bordelais ou du Tarn et Garonne, nous serons rejoints par des mouvements catalans, italiens et des Flandres : la réunion de nos expériences spécifiques dresse une carte d''Europe du refus que nous entendons bien porter un jour au l''autre devant le Parlement européen !", conclut-il.&' || 'nbsp;