Affaire Bettencourt
Liliane Bettencourt entendue par les enquêteurs
Rédaction
eitb.com
26/07/2010
Dans le cadre de cette enquête préliminaire, les enquêteurs devraient interroger Mme Bettencourt sur l'existence de ses deux comptes en Suisse, et sur l'île d'Arros aux Seychelles.
L''héritière de L''Oréal Liliane Bettencourt était entendue comme témoin lundi par les enquêteurs de la Brigade financière dans le cadre de l''enquête préliminaire visant des faits présumés de blanchiment de fraude fiscale que laissent supposer les enregistrements réalisés à l''insu de la milliardaire, a-t-on appris auprès de son avocat Me Georges Kiejman.
Mme Bettencourt, âgée de 87 ans, est entendue à son hôtel particulier de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Elle est rentrée de sa villégiature d''Espagne en début de semaine, a précisé lundi sa chargée de communication.
Dans le cadre de cette enquête préliminaire, les enquêteurs devraient interroger Mme Bettencourt sur l''existence de ses deux comptes en Suisse, et sur l''île d''Arros aux Seychelles, achetée par le couple Bettencourt à la fin des années 90 et non déclarée au fisc. La milliardaire pourrait également se voir demander des précisions sur les nombreux retraits en espèces opérés par l''un de ses comptables, Claire Thibout, à l''origine de l''affaire.
Cette dernière a été entendue le 19 juillet par la juge Isabelle Prévost-Desprez, qui conduit le supplément d''information sur abus de faiblesse dans le cadre de l''affaire opposant la fille de Liliane Bettencourt à François-Marie Banier. L''ex-comptable a confirmé que Patrice de Maistre, le gestionnaire de fortune de la milliardaire, lui avait demandé 150.000 euros pour les remettre à Eric Woerth, alors trésorier de l''UMP. "J''ai immédiatement compris que c''était pour la campagne présidentielle", a-t-elle affirmé à la juge, selon le procès-verbal dont l''AP a eu connaissance.
M. de Maistre comme M. Woerth, actuel ministre du Travail, ont apporté des démentis formels à cette accusation. Eric Woerth devrait être entendu à son tour par les enquêteurs, le Conseil des ministres ayant donné mercredi dernier son autorisation.