Fermer

Langue basque

Langues ''régionales'' : deux propositions de loi, un même objectif

Frederik Verbeke

16/12/2010

Une première a été déposée par le député socialiste Armand Jung au nom du groupe d'études des langues "régionales" de l'Assemblée nationale, une autre a été déposée par le député UMP Marc Le Fur.

Deux propositions de loi ont été déposées ces jours-ci pour obtenir une plus grande reconnaissance des langues "régionales" telles que le basque, le breton, l''alsacien, ou l''occitan.

Une première a été déposée par le député socialiste Armand Jung au nom du groupe d''études des langues "régionales" de l''Assemblée nationale, et une deuxième a été déposée par un groupe de députés regroupés autour du député UMP Marc Le Fur, soit deux propositions de loi distinctes poursuivant tout même un objectif identique.

Armand Jung, député PS du Bas-Rhin, a axé sa&' || 'nbsp; proposition de loi, enregistrée le mardi 7 décembre à l''Assemblée nationale (téléchargez la version intégrale en pdf) et signée par 59 députés de tous bords, sur le&' || 'nbsp; "développement des langues et cultures régionales".

Or, la proposition n''a pas été signée par le député breton et vice-président de l''Assemblée Nationale Marc Le Fur suite à un désaccord entre ce dernier et le socialiste Jean-Jacques Urvoas ou, pour reprendre le titre d''un article du Télégramme sur ce sujet, suite à "une guerre des ego".

Reprochant à Jean-Jacques Urvoas de tirer la couverture à lui lors de déclarations à la presse sur le sujet, Marc Le Fur et d''autres députés UMP ont refusé de signer cette proposition de loi.

Cette semaine, Marc Le Fur annonçait sur son blog qu''il avait déposé lui aussi une proposition de loi au nom des députés qui s''étaient mobilisés pour obtenir l''inscription de ces "langues "régionales" dans la Constitution en 2008.

"Parmi les signataires de cette nouvelle proposition de loi, nous réunissons tous les députés du Pays Basque, tous les députés catalans et tous les députés alsaciens, sauf un, l''essentiel des députés corses et bretons",&' || 'nbsp; indique&' || 'nbsp; Marc Le Fur sur son site Internet.

"Nous voulons passer à une loi qui protège des langues devenues fragiles et qui encourage leur développement," ajoute M. Le Fur. "Nous voulons un soutien financier, un réel droit pour les familles de choisir pour leurs enfants la possibilité d''apprendre leur langue régionale à proximité de chez eux, une véritable présence de nos langues dans les médias et un plan de lutte contre les discriminations qui affectent ces langues régionales".

M. Le Fur regrette que la proposition de loi ne soit pas "celle de tous", en critiquant les socialistes qui "ont préféré s''isoler en déposant leur propre texte".

Les deux propositions de loi sont pourtant le fruit d''un seul texte commun émanant d''un groupe d''étude sur les langues régionales.

Le bras de fer entre les députés et le manque de consensus pourraient être un obstacle lors des débats et des votes à l''Assemblée et au Sénat.

Il reste à voir si "la guerre des égos" se poursuivra ou si les députés seront capables d''unir leurs forces en faveur des langues "régionales".