Pays Basque nord
LGV Tours Bordeaux : "On en est encore loin", réagissent les anti-LGV
Rédaction
eitb.com
08/04/2011
La "date historique" de la signature du financement de la LGV Tours-Bordeaux serait presque un "non-jour" pour les opposants basques au projet, "la réalité économique n'a pas changé", réagissent-ils.
La satisfaction du Président de la Région Aquitaine ce vendredi après la signature officielle de la convention de financement de la LGV Tours Bordeaux n''aura guère ému les anti-LGV du Pays Basque nord, regroupés au sein du CADE, pour qui "rien n''est encore fait, car, que Alain Rousset l''accepte ou pas, la réalité économique de ce type de projet n''a pas changé".
Pour rappel, la future LGV SEA se compose d''un tronçon central Tours-Bordeaux et de trois branches Bordeaux-Toulouse, Bordeaux-Espagne et Poitiers-Limoges, pour un investissement de près de 20 milliards d''euros, mais à ce jour, le tour de table financier a permis de contractualiser seulement 76% de la part des collectivités territoriales aquitaines sollicitées, rappelle son porte-parole Victor Pachon.
"Les annonces de M. Rousset ont toujours un caractère de répétition, d''avant-première, mais en réalité, ce que l''on constate, c''est que l''opposition citoyenne continue, que les délais de lancement sont constamment dépassés, et que, aujourd''hui, la SNCF et RFF apportent également leurs doutes sur la nécessité d''un tel projet", conclut-il.
Il sembnle effectivement que la volonté politique ne suffise effectivement pas, quand la réalité financière (celle du non-engagement de l''Etat en cas de défection des collectivités territoriales) soit une véritable épée de Damoclès sur ce projet de LGV.
"Ce que nous disons de concert avec SNCF, c''est qu''il nous semble que l''argent public devrait d''abord aller au réseau existant. C''est d''ailleurs explicitement inscrit dans les textes du Grenelle de l''environnement, et ne réaliser les lignes à grande vitesse que si on a les moyens de les payer", a ainsi déclaré hier Hubert du Mesnil, Président de RFF, dans les colonnes des Echos.
Avec 76% du budget réuni, il manque encore environ 200 millions d''euros pour finaliser le projet, et, en l''espèce, ils ne sont pas acquis.
Ainsi, les signatures des départements des Landes, du Lot-et-Garonne et des Pyrénées-Atlantiques sont soumises à diverses réserves, les Landes exigeant plus de clarté sur les conditions financières présentées par l''opérateur ferroviaire RFF, le Lot ayant prolongé sa réflexion en engageant une étude d''intéret général sur ce projet, et les Pyrénées Atlantiques exigeant "des éclaircissements".
"Ces départements ont eu des réponses précises à leurs demandes de la part du gouvernement et j''ai très confiance dans les délibérations qu''ils vont prendre", a tout de même indiqué le préfet d''Aquitaine, Dominique Schmitt.
Une cinquantaine de manifestants hostiles à la nouvelle voie LGV, venus de ces 3 départements, ont rappelé devant la cérémonie officielle qu''ils n''entendaient toujours pas se voir imposer un projet "inutile et démesuré".