Lignes à grande vitesse
LGV : les élus régionaux appellent l'Etat à préserver le projet GPSO
Rédaction
20/12/2011
Des conseillers régionaux d'Aquitaine appellent l'Etat à préserver le grand projet ferroviaire du Sud Ouest (GPSO). La "mobilisation ne doit pas se relâcher", estime Victor Pachon (CADE)
Des conseillers régionaux d'Aquitaine ont adressé aux autorités françaises un courrier dans lequel ils appellent l'Etat à préserver le grand projet ferroviaire du Sud Ouest (GPSO), qui comprend, entre autres, la nouvelle LGV au Pays Basque.
Lors de la conclusion des Assises Ferroviaires le jeudi dernier, la ministre des Transports Nathalie Kosciusko-Morizet avait indiqué qu'elle confiait à une mission d'évaluation indépendante l'évaluation de la pertinence économique des projets d'investissement ferroviaires de l'Etat encore à venir. Ce qui pourrait remettre en question l'avenir du projet LGV pour ses branches vers Toulouse et vers le Pays Basque et l'Espagne.
Au regard de cette décision, les conseillers régionaux d'Aquitaine, réunis en séance plénière lundi 19 décembre, ont réaffirmé leur détermination à ce que l'Etat continue à soutenir le projet LGV jusqu'à la frontière espagnole et veille au strict respect du calendrier retenu : à savoir le choix définitif de tracé d'ici la fin du premier trimestre 2012 et le lancement de l'enquête publique en 2013.
Un courrier en ce sens a été adressé à la ministre et au Premier ministre, signé d'Alain Rousset, président du Conseil régional d'Aquitaine, Stéphane Delpeyrat-Vincent, président du groupe PS-PRG et apparenté, Michel Diefenbacher, président du groupe Majorité présidentielle, et Geneviève Darrieussecq, présidente du groupe Forces Aquitaine.
Une raison de plus donc pour les collectifs anti-LGV de rester mobilisés. Tout en qualifiant les conclusions des Assises Ferroviaires comme une "excellente nouvelle", Victor Pachon, porte-parole du Collectif des associations pour la défense de l’environnement (Cade), tient à souligner que "ce n'est pas encore une décision".
"Les rumeurs sur une nouvelle étude commandée par la ministre ne sont pas encore confirmées," a-t-il averti ce lundi. "Les groupes de pression en faveur des LGV vont faire feu de tous bois. Des manoeuvres politiques sont encore possibles." Si les positions des anti-LGV se renforcent de plus en plus, la "mobilisation ne doit pas se relâcher", estime Victor Pachon.