Yara
Transport de nitrate au port de Bayonne : recours de quatre maires
Rédaction
20/01/2012
Si le "recours gracieux" contre le transport de nitrate au port de Bayonne reçoit une réponse négative, les maires devraient engager un recours contentieux devant le tribunal administratif.
À l'Agglomération côte basque-Adour (Acba), quatre maires ont annoncé jeudi avoir demandé aux préfets des Pyrénées-Atlantiques et des Landes un recours gracieux contre l'arrêté autorisant le transit par le port de Bayonne du nitrate d'ammonium fabriqué par l'usine Yara en Béarn.
Le maire radical-UMP Jean Grenet (Bayonne), le maire socialiste Jean Espilondo (Anglet), les maires communistes Marie-Josée Espiaube (Boucau) et Jean-Marc Lespade (Tarnos) se sont unis pour faire un front uni contre cet arrêté préfectoral.
Les maires ont écrit aux préfets en leur demandant de retirer l'arrêté. Si le "recours gracieux" reçoit une réponse négative, les maires devraient engager un recours contentieux devant le tribunal administratif.
En attendant, ils ont déjà contacté un cabinet d'avocats spécialistes des questions environnementales.
"Nous avons été tenus dans l'ignorance totale de la procédure qui a donné lieu à cette autorisation," a dénoncé Jean Grenet.
Le transport de nitrate d'ammonium de Pardies à Bayonne traverse des espaces urbanisés. Or, les maires estiment ne pas avoir toutes les assurances en termes de sécurité. Ils sont inquiets sur deux points : en cas de mauvaises conditions météorologiques, le nitrate d'ammonium risque de devoir rester à quai et, d'autre part, cette matière hautement explosive pouvait cohabiter sur le port avec des sources d'hydrocarbures, un voisinage potentiellement dangereux.
Fin octobre, le préfet des Pyrénées-Atlantiques, François Xavier Ceccaldi, avait donné son feu vert au projet de transport de nitrate d'ammonium produit par l'usine Yara. Ce vendredi matin, il a réaffirmé sa position, lors d'un entretien sur France Bleu Pays Basque.
Un premier convoi transportant du nitrate d'ammonium devrait arriver début mars. Le recours n'est pas suspensif