Bayonne-San Sebastian
L'Eurocité basque veut améliorer son service ferroviaire
Rédaction
09/03/2012
L'Eurocité basque Bayonne-San Sebastian a demandé de "lever le pied du frein" pour développer un service ferroviaire qui facilite la mobilité au sein de l'Eurocité.
L'Eurocité basque Bayonne-San Sebastian a demandé aux autorités compétentes des deux côtés de la Bidasoa de "lever le pied du frein" pour développer un service ferroviaire qui facilite la mobilité interne sur l'ensemble du territoire et qu'elle qualifie de "prioritiare".
C'est Jean Grenet, maire-député de Bayonne et président de l'agglomération Côte Basque Adour, qui a fait la demande à l'issue de l'assemblée générale de l'Agence transfrontalière pour le développement de l'eurocité Bayonne-Donostia, qui s'est tenue ce vendredi à San Sebastian.
Lors de cette assemblée, le député général de Gipuzkoa, Martin Garitano, a également donné le relais à Didier Borotra, maire de Biarritz, en tant que président de l'agence.
M. Garitano a souligné le "potentiel" de ce travail en commun entre les Basques des deux côtés de la Bidasoa, où, selon lui, "il n'y a aucune frontière, seulement un pont". "La langue basque nous unit," a-t-il ajouté.
Le projet de la connexion ferroviaire dont a parlé ce vendredi Jean Grenet n'est pas nouveau. Un projet de tram-train San Sebastian-Bayonne figure dans le Livre blanc publié par l'Eurocité en 2000... Or, dans les faits, le projet tarde à se concrétiser.
Ce vendredi, Jean Grenet a pointé du doigt les institutions de l'Aquitaine pour ne pas considérer ce projet comme prioritaire. "On est en train de perdre du temps", a-t-il regretté. Il voudrait que tous les intervenants dans ce projet, dont la région d'Aquitaine et le gouvernement basque, se mettent autour de la table.
Un des obstacles auquel s'affronte le projet est d'ordre technique, notamment le changement de charge à la frontière et l'écartement des rails. Les rails du Pays Basque sud ne sont pas au même écartement que les rails du Pays Basque nord. Cette différence devrait disparaître vers 2017, moment auquel le projet ferroviaire de l'Eurocité pourrait voir le jour.
Plus tôt cette semaine, Jean Grenet a indiqué au Journal du Pays Basque que ce tram-train ne pourrait pas être un prolongement du "topo", qui relie déjà San Sebastian et Hendaye. Selon M. Grenet, le topo fait trop d'arrêts. "Là, nous serions plus sur l'équivalent d'un RER, avec quatre ou cinq arrêts, pour que le trajet Bayonne-Saint-Sébastien fasse 50 minutes".
En plus, le projet ferroviaire de l'Eurocité basque ne pourra se faire que si la nouvelle ligne LGV se fait, "car, sinon, les voies seront saturées rapidement", selon Jean Grenet. Une opinion qui n'est certainement pas partagée par les élus opposés à la nouvelle LGV.
En effet, cette semaine, les présidents des Communautés de communes Nive-Adour, Errobi et Sud Pays Basque ont de nouveau demandé de donner la priorité à la rénovation du réseau existant. S'appuyant sur des études menées par le cabinet suisse Citec, ils assurent que la construction d'une nouvelle voie LGV n'est justifiée ni par la saturation des voies existantes ni par le gain de temps.