1 an après Fukushima
De Bayonne à Bilbao, les anti-nucléaires se rassemblent
Rédaction
12/03/2012
À Bayonne, 500 personnes ont participé ce dimanche à la chaîne humaine contre le nucléaire organisée par le mouvement altermondialiste basque Bizi.
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De Bayonne à Bilbao en passant par Vitoria-Gasteiz, plusieurs rassemblements anti-nucléaires ont eu lieu ce week-end au Pays Basque, à l'occasion du 1er anniversaire de la catastrophe nucléaire de Fukushima.
À Bayonne, 500 personnes ont participé ce dimanche à la chaîne humaine contre le nucléaire organisée par le mouvement altermondialiste basque Bizi. Les manifestants réclamaient notamment la fermeture immédiate de la centrale de Garoña en Espagne, à quelques kilomètres du Pays Basque.
Fonctionnant depuis 42 ans déjà, la centrale de Garoña est la plus vieille en activité en Europe et utilise la même technologique que la centrale de Fukushima. Or, le gouvernement espagnol veut encore prolonger son existence jusqu'en 2019.
Les manifestants ont réalisé en fin de manifestation un anagramme avec les lettres "CENTRALE NUCLEAIRE" pour donner "LE CANCER ET LA RUINE".
"Si Fukushima est venu nous rappeler brutalement que le risque nucléaire n'était pas une invention d'écologistes en manque de frayeurs, nous avons une autre épée de Damocles sur la tête, une vraie bombe -climatique celle là- et son compte-à-rebours est sérieusement avancé du fait de la combustion chaque jour plus massive d'énergies fossiles comme le pétrole, le gaz, le gaz de schiste, le charbon," a déclaré Sabrina Raveta, porte-parole de Bizi.
Le mouvement Bizi a appelé à une politique ambitieuse de transition énergétique, s'inspirant du scénario Negawatt et visant à "réduire radicalement les émissions de gaz à effet de serre, sortir du nucléaire et changer de modèle énergétique dans les années à venir".
Au Pays Basque sud, les anti-nucléaires ont également manifesté ce week-end. Plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Bilbao le samedi et à Vitoria-Gasteiz le dimanche pour réclamer la fermeture immédiate de la centrale de Garoña.
La manifestation dans la capitale biscayenne a terminé devant le nouveau siège d'Iberdrola, qui contrôle avec Endesa à parts égales la société Nuclenor, propriétaire de la centrale nucléaire de Garoña.
En France, de multiples chaînes humaines ont eu lieu pour témoigner leur solidarité avec le peuple japonais, qui continue de souffrir dans sa chair de la contamination radioactive, et exprimer leur volonté de reprendre en main la politique énergétique française, pour sortir enfin du nucléaire.
Plus de 60 000 personnes ont déferlé dans la vallée du Rhône, de Lyon à Avignon, en formant une gigantesque chaîne humaine. "Ces dizaines de milliers de personnes ont démontré que la sortie du nucléaire est une aspiration forte partagée par la majorité des citoyens français", a estimé le Réseau "Sortir du nucléaire", Agir pour l’environnement, France Libertés, Greenpeace et Sud Rail dans un communiqué.
Dans le monde entier, de l'Allemagne au Brésil en passant par la Mongolie, de nombreuses actions ont prouvés la volonté des peuples de protéger leurs enfants et les générations futures en bannissant le nucléaire de notre avenir commun.