Nucléaire
Nucléaire : ces fissures qui font douter de la sécurité de Garoña
Rédaction
20/08/2012
La cuve du réacteur belge de Doel 3, où des fissures ont été constatées lors d'un contrôle par ultra-sons, est identique à celle de la centrale nucléaire de Garoña.
Les micro-fissures détectées sur des cuves de réacteurs nucléaires en Belgique font douter davantage de la sécurité de la centrale nucléaire de Garoña, la plus ancienne d'Espagne, située tout proche du Pays Basque.
La cuve du réacteur belge de Doel 3 souffrirait dans sa partie inférieure d'environ 8.000 fissures de quelque 20 milimètres de long, constatées lors d'un contrôle par ultra-sons. La cuve étant un équipement difficilement réparable et dont le remplacement n'est pas envisagé, le directeur général de l'Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN) de la Belgique, Willy de Roovere, a jugé "très difficile" le redémarrage du réacteur.
Livrée par le groupe néerlandais Rotterdamsche Droogdok Maatschapij (DRM), la cuve de Doel est identique à celle de Garoña, dont l'exploitation a été prolongée de 5 ans.
L'AFCN a informé les régulateurs de huit pays, disposant du même type de cuve, des constatations faites à Doel 3. Son directeur général s'est dit favorable à une "fermeture permanente" de tous les réacteurs similaires à Doel, "si des fissures importantes sont détectées".
Greenpeace a demandé que les réacteurs de ce type de cuve encore en fonctionnement soient "immédiatement arrêtés pour vérification complète". Par ailleurs, Greenpeace s'est étonnée de la différence d'approche entre les différents pays face à des fissures sur les cuves des réacteurs nucléaires, demandant une harmonisation a minima européenne de la doctrine de la sûreté sur ce sujet.
L'ONG écologiste estime aussi nécessaire que les normes internationales de contrôle soient renforcées et harmonisées afin que le contrôle de la cuve entière devienne la norme et non plus l'exception.