Vers une fermeture de la centrale nucléaire de Garoña?

La compagnie Nuclenor, propriétaire de la centrale nucléaire de Garoña, à 134 kilomètres du Pays Basque nord, n'a pas demandé le renouvellement de son autorisation, alors que la date limite pour cette demande de prolongation -jusqu'en 2019- était fixée à mercredi soir. La centrale nucléaire pourrait donc cesser son activité en juillet 2013.

Nuclenor (contrôlée à parts égales par Iberdrola et Endesa) a indiqué au ministère de l'Industrie qu'elle n'était "pas en conditions pour solliciter le renouvellement de l'autorisation d'exploitation de la centrale nucléaire de Santa Maria de Garoña", a-t-elle expliqué dans un communiqué.

Mercredi était la date limite pour Nuclenor pour demander une prolongation jusqu'en 2019 de cette centrale. Nuclenor avait demandé un délai, évoquant son incertitude concernant "les nouvelles conditions qui pourraient être établies pour l'activité de production nucléaire, dans le cadre de la réforme énergétique qui doit être approuvée par le gouvernement".

La nouvelle a été saluée par les écologistes. Néanmoins, ils resteront prudents et suivront avec vigilance l'évolution de cette affaire.

"Pusieurs éléments indiquent qu'on assiste là à un bras de fer de la Compagnie Nuclenor avec le gouvernement espagnol pour que ce dernier revoie à la baisse les conditions d'investissement en travaux de sécurisation exigées (par le Conseil de Securité Nucléaire) pour la prolongation de vie des centrales nucléaires espagnoles. Ces investissements s'élevaient à un coût de 120 millions d'euros dans le cas de Garoña," indique le collectif altermondialiste Bizi dans un communiqué.

En mars 2012, une chaîne humaine de 500 personnes organisée par Bizi avait réclamé à Bayonne la fermeture de la centrale nucléaire de Garoña, à l'occasion du premier anniversaire de l'accident survenu à Fukushima, centrale du même type que celle de Garoña. La centrale de Garoña, mise en service en 1971, est la plus ancienne de l'Espagne et bien plus ancienne que la centrale de Fessenheim.

Greenpeace appelle dimanche à une nouvelle manifestation près de la centrale pour réclamer sa fermeture immédiate et définitive. Le parc nucléaire espagnol compte au total six centrales et huit réacteurs.

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